Le bilan provisoire de l'accident de téléphérique en Italie monte à 12 morts © belga

Chute d’un téléphérique en Italie: le frein d’urgence aurait été volontairement désactivé

Trois suspects ont été arrêtés ce mercredi matin suite à l’enquête sur la chute d’un téléphérique, dimanche dernier, en Italie faisant quatorze morts.

Dimanche dernier, le téléphérique qui relie la ville de Stresa, sur les rives du lac Majeur, au mont Mottarone a chuté lors de son l’ascension. Tous les passagers ont été tués, à l’exception d’un jeune garçon cinq ans.

Le drame n’est pas du à un problème mécanique, mais aux choix des responsables du téléphérique.

Les trois personnes arrêtées sont Luigi Nerini, le dirigeant de la société Ferrovie del Mottarone qui gère le téléphérique, Gabriele Tadini, directeur du téléphérique, et Enrico Perocchio, chef opérationnel du téléphérique construit en 1970. Les trois hommes sont soupçonnés d’avoir volontairement désactivé le frein d’urgence de la structure, pour éviter son déclenchement à répétition, en raison d’anomalies dans le système, a précisé la police. Selon les enquêteurs, il s’agit d’un acte « matériel fait de manière consciente » pour « éviter des interruptions et l’arrêt du téléphérique », alors que « l’installation présentait des anomalies qui auraient requis une intervention plus radicale avec un arrêt conséquent ».

Dimanche, faute de freinage d’urgence, la cabine a touché un pylône avant de se décrocher. Elle a roulé sur le sol et a heurté des arbres.

Selon la procureure Olimpia Bossi, citée par les médias italiens, ils savaient que la cabine du téléphérique circulait sans frein d’urgence depuis le 26 avril, jour de la réouverture de l’installation, alors que des interventions techniques avaient été « demandées et effectuées », dont une le 3 mai, mais « elles n’ont pas permis de résoudre le problème ». La décision de bloquer le frein d’urgence a été prise « avec la conviction que jamais le câble ne se serait rompu, courant un risque qui a ensuite malheureusement abouti à l’issue fatale ».

L’unique survivant de l’accident, un enfant de cinq ans hospitalisé à Turin, souffre d’un traumatisme crânien et de fractures des jambes.

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