Chaos dans le camp Al-Hol: les femmes belges introuvables
Une équipe belge de médecins et psychologues devait normalement se rendre la semaine passée dans le camp de déplacés d’Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, afin de prélever des échantillons ADN sur certains enfants pour déterminer s’ils sont belges et, ainsi, organiser leur rapatriement.
Mais le départ n’a pas eu lieu car le chaos règne dans ce camp sous administration autonome kurde, qui a récemment décidé de permettre à des milliers de personnes, dont des étrangers et des proches de combattants de l’État islamique (EI), de quitter le camp, bondé, rapporte mardi le quotidien De Morgen.
Les experts belges devaient prélever des échantillons sur Nora Verhoeven et ses enfants présumés. Mais cette dernière, qui est partie pour la Syrie en 2013 et a été condamnée deux ans plus tard durant le procès de la mouvance Sharia4Belgium, est introuvable.
La localisation d’autres femmes belges et de leurs enfants reste également floue. Six d’entres elles et 12 mineurs se trouveraient encore dans le camp d’Al-Hol, sans certitude toutefois. « La situation dans le camp est tout à fait hors de contrôle », selon le psychologue de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) Gerrit Loots, qui doit emmener la mission belge en question. « Le groupe terroriste État islamique (EI) détient désormais Al-Hol et a déjà établi sa propre loi. Cette année, des dizaines de personnes sont déjà mortes dans le camp. »
Les échantillons ADN sont indispensables pour démontrer que les enfants sont bien des ressortissants belges, ce qui leur permettrait d’être ramenés en Belgique sous ordre judiciaire. M. Loots plaide dans De Morgen pour que ces enfants et leurs mères belges soient rapatriés au plus vite. « Désormais ces enfants sont à la merci de l’EI ».
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