Brexit: Londres se dit prêt à renoncer à remettre en cause le traité de retrait
Le gouvernement britannique s’est dit lundi disposé à renoncer aux clauses controversées d’un projet de loi remettant en cause le traité encadrant le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne, une concession à Bruxelles en pleine ligne droite des difficiles négociations sur la relation post-Brexit.
Cette annonce est intervenue juste avant un appel prévu entre le Premier ministre Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, alors que les discussions commerciales s’enlisent à moins de quatre semaines de la rupture définitive avec l’UE le 31 décembre, à l’issue d’une période de transition.
« Le Royaume-Uni et l’UE ont travaillé de manière constructive » sur la mise en oeuvre du traité de retrait, au coeur d’une rencontre entre le ministre britannique Michael Gove et le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic lundi à Bruxelles, a indiqué le gouvernement britannique.
« Les discussions continuent de progresser et des décisions finales sont attendues dans les prochains jours », a ajouté l’exécutif dans un communiqué.
« Si les solutions envisagées dans ces discussions sont approuvées », Londres retirera de son projet de loi sur le marché intérieur, actuellement examiné par le Parlement, des clauses relatives à l’Irlande du Nord qui violent de son propre aveu le droit international, a-t-il ajouté.
Ce projet de loi britannique revient sur certaines dispositions pour la province britannique d’Irlande du Nord, prévues afin d’éviter le retour d’une frontière avec la République d’Irlande, un garde-fou jugé essentiel au maintien de la paix sur l’île.
Le texte a provoqué la colère de l’UE, qui a entamé une procédure d’infraction contre le Royaume-Uni, envenimant les négociations post-Brexit déjà poussives.
Il avait été approuvé par les députés fin septembre avant que certaines dispositions soient retoquées par les Lords. Le texte doit à nouveau être présenté aux députés de la chambre des Communes lundi, où le gouvernement, majoritaire, a la possibilité de réintroduire les dispositions controversées.
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