La folie du « hand spinner » touche aussi les adultes
Le « hand spinner » ou « fidget spinner » débarque en Belgique. Cette sorte de petite toupie est le nouveau gadget à la mode dans les cours de récréation. Venu en droite ligne des États-Unis, cet outil pédagogique était utilisé à l’origine par des enfants souffrants de troubles du comportement, mais il a aussi des bienfaits sur les adultes. Explications.
Le « hand » ou « fidget spinner » dont raffolent tant les enfants et ados n’est pas une nouvelle invention. L’objet a été commercialisé, il y a vingt ans déjà, par l’Américaine Catherine Hettinger. A l’origine, la créatrice de la version originale de cette toupie pour doigt a eu l’idée du jouet lors d’un voyage en Israël durant les années ’80, afin de distraire les jeunes Palestiniens « qui jettent des pierres sur des policiers » israéliens. Catherine Hettinger, qui vit actuellement en Floride, a expliqué avoir voulu trouver un jeu qui distrairait et calmerait les enfants, de manière évidente, face à la violence dont ils sont témoins, explique-t-elle dans une interview au Time.
Au début des années ’90, quand il fut lancé, le « fidget spinner » a été un flop. Son véritable succès remonte cependant seulement à l’année dernière, lorsque des parents d’enfants souffrant de troubles comportementaux et notamment d’autisme et d’hyperactivité ont découvert ses bienfaits. La petite toupie s’est ainsi révélée être un moyen efficace de canaliser leur énergie, gérer leur stress et stimuler leur attention. Mieux encore, le hand spinner peut même favoriser les contacts entre ces enfants un peu à l’écart et leurs camarades de classe, intrigués par l’objet.
Si on voit principalement ces toupies distraire les têtes blondes dans les cours de récréation, elles peuvent aussi être bénéfiques aux adultes pour se déstresser au bureau ou pour combattre une addiction, numérique entre autres. Faire tourner la toupie à grande vitesse et la regarder produit un effet hypnotique relaxant. Cette activité permet à certaines personnes de se détacher progressivement de la consultation compulsive d’une multitude d’applications et de réseaux sociaux sur leur smartphone.
« L’objet le plus satisfaisant au monde »
Alex Fitzpatrick, qui déclare avoir la mauvaise habitude de se ruer sur son smartphone dès qu’il a un temps mort dans sa journée, témoigne sur le site du TIME de l’effet déstressant du « fidget spinner »: « Au début, j’étais plutôt sceptique de trouver une utilité à cet objet en tant qu’adulte sorti il y a plus d’une génération de l’école. Mais je dois admettre qu’il y a quelque chose de satisfaisant à le regarder tourner défiant les lois de la friction pendat une minute et au-delà. »
« Ça ne coute rien, ce n’est pas dangereux, pas coupant, et ça ne fait pas de bruit, explique de son côté Jérémy sur le site de la RTBF. Et surtout, ce n’est pas forcement destiné aux enfants ! J’en ai un et j’en ai offert un à tous mes collègues, ça remplace juste les tics du genre cliquer sur son bic, tapoter des doigts, etc. »
Voilà donc une solution à envisager pour les collègues misophones gênés, parmi d’autres bruits, par les craquements de doigts incessants de leur voisin de bureau. Certains utilisateurs vont même jusqu’à qualifier le « hand spinner » d’objet « le plus satisfaisant au monde », vidéo à l’appui:
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