BACHAR EL-ASSAD 1965
S’il avait à l’origine peu de goût pour la carrière politique et militaire, Bachar a été propulsé sur la scène diplomatique par le président Hafez-el-Assad, son père. Il gravit néanmoins tous les échelons pour devenir une personnalité centrale de la guerre civile syrienne, pendant laquelle il est accusé, par l’ONU, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Le boucher de Damas
Termine ses années secondaires » honorablement » au lycée français de Damas
En 1988, il obtient son diplôme d’ophtalmologie
Il poursuit sa formation et exerce à Londres où il rencontre sa future femme Asma al-Akhras, une Britannico-Syrienne qui travaille dans la City pour JP Morgan
Rappelé par son père, Hafez-el-Assad, président depuis 1971, il participe, à partir de 1994, à l’introduction d’internet dans le pays
Peu après la mort de son père, il est élu président le 10 juillet 2000
DIAGNOSTIC Entêtement et orgueil
En plus des accusations de l’ONU, il est également convaincu de nombreuses attaques chimiques. Amnesty International estime que, par mois, ce sont quelque 300 prisonniers qui meurent depuis le début de la guerre civile en 2011 et que la quasitotalité des détenus serait torturée. Toutefois, un rapport international publié en janvier 2014, estime que 11 000 captifs ont été exécutés ou torturés à mort ; rapport complété en 2017 par Amnesty International, attestant de la pendaison d’environ 13000 opposants entre 2011 et 2015. Les informations judiciaires ouvertes en 2016 pour » disparitions forcées et tortures, constitutives de crimes contre l’humanité et complicité de crimes » ont été entamées. Mais » Qui sait, Bachar sera peut-être jugé un jour? « (1). Néanmoins, Bachar s’entête dans la même voie pour reconquérir tout le pays. » Que nous soyons capables de le faire ou non, c’est un but que nous chercherons à atteindre sans hésitation. » » Il n’y a d’autres choix que la victoire « .
Aucun gouvernement dans le monde ne tue son propre peuple, à moins d’être mené par un fou u0022 Bachar el-Assad
(1) Témoignage de Shappal Ibrahim, kurde syrien en exil en France interrogé par La Croix, 18/04/2018
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