Producteur de musique tabassé: Macron dénonce des images qui « nous font honte »
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé vendredi « l’agression inacceptable » d’un homme noir par des policiers à Paris, des « images qui nous font honte » et demandé au gouvernement de « lui faire rapidement des propositions » pour « lutter plus efficacement contre toutes les discriminations ».
« La France ne doit jamais laisser prospérer la haine ou le racisme », a-t-il dit dans une déclaration sur les réseaux sociaux, en réclamant « une police exemplaire avec les Français » mais aussi « des Français exemplaires avec les forces de l’ordre ».
« Ceux qui font appliquer la loi doivent respecter la loi. Je n’accepterai jamais que la violence gratuite de quelques-uns entache le professionnalisme de femmes et d’hommes qui, au quotidien, assurent notre protection avec courage », insiste-t-il.
« Je demande au gouvernement de me faire rapidement des propositions pour réaffirmer le lien de confiance qui doit naturellement exister entre les Français et ceux qui les protègent et pour lutter plus efficacement contre toutes les discriminations », poursuit le chef de l’Etat, qui intervient pour la première fois dans ce dossier.
Il ajoute être le « garant » des libertés, en particulier la liberté d’expression et de la presse. « Je n’accepterai jamais que ces libertés puissent être reniées », dit-il, en pleine polémique sur un projet de loi qui veut sanctionner la diffusion malveillante d’images de policiers en opération.
Le chef de l’Etat souligne aussi vouloir défendre la liberté de manifester. « Chaque citoyen doit pouvoir exprimer ses convictions et revendications à l’abri de toute violence et de toute pression ».
« La France est un pays d’ordre et de liberté, pas de violence gratuite et d’arbitraire », poursuit le président.
Il faut « conduire avec détermination, calme et respect les débats qui sont aujourd’hui ceux de notre société. Ni l’invective, ni l’opprobre, ni les manipulations ne sauraient y contribuer », conclut-il en appelant à « la concorde ».
Le chef de l’Etat a reçu jeudi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour lui demander de prendre des sanctions claires contre les policiers qui ont frappé un producteur noir, Michel Zecler, devant des caméras de vidéo surveillance.
Quatre policiers, suspendus jeudi, ont été placés vendredi en garde à vue dans les locaux de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale).
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