Brexit : « un échec terrifiant pour l’UE »
La présidente du parti d’extrême droite français Rassemblement national, Marine Le Pen, a salué samedi le « retour à la liberté » du Royaume-Uni, voyant dans le Brexit un « échec terrifiant pour l’Union européenne », qui doit selon elle « se transformer vers une alliance européenne des nations ».
Depuis l’été 2017, le Rassemblement national (RN), qui a succédé au Front national, ne défend plus une sortie de la France de l’UE (Frexit) mais un changement de l’UE de l’intérieur.
« Après moult épisodes, la Grande-Bretagne a enfin repris sa liberté. C’est quand même un échec terrifiant pour l’UE », a lancé la présidente du RN lors d’une conférence de presse à Lille dans le nord de la France. « Je trouve d’ailleurs que cet événement fait l’objet d’assez peu de commentaires alors qu’un pays fondateur de l’UE vient d’en claquer la porte ! Ce n’est quand même pas anodin! »
Ce sont la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg qui ont posé en 1957 les bases de l’Union européenne. La Grande-Bretagne n’a rejoint l’Europe que le 1er janvier 1973.
Selon la députée française, « on s’apercevra dans les mois et les années qui viennent que la Grande-Bretagne a bien fait, que probablement elle en tirera de très grands bénéfices ». « D’ailleurs je vois que le catastrophisme a laissé place à des commentaires prudents de la part de ceux qui nous expliquaient que les Britanniques allaient être ruinés, que le chômage deviendrait massif (…) », a-t-elle affirmé.
Le Brexit n’apporte dans les faits pas de grand changement concret dans l’immédiat, si ce n’est que le Royaume-Uni ne siège plus dans les institutions européennes, dont il continuera toutefois à suivre les règles jusqu’à la fin d’une période de transition le 31 décembre.
Malgré les appels à la réconciliation du Premier ministre britannique Boris Johnson, le divorce avec l’UE n’a pas mis fin aux antagonismes dans son pays, qui a toujours été divisé vis-à-vis de son appartenance européenne, avant même son adhésion en 1973. Ainsi à Edimbourg, on a veillé à la lumière des bougies pour pleurer la séparation, avec le rêve de retrouver un jour le giron européen dans une Ecosse indépendante.
Le nouveau chapitre de l’histoire britannique s’écrira notamment lors de négociations qui s’annoncent complexes sur la future relation avec les 27 en matière commerciale, de sécurité ou de pêche.
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