Un appel citoyen pour la sauvegarde des terres agricoles en Wallonie et à Bruxelles
La coopérative gembloutoise Terre-en-Vue, qui oeuvre pour faciliter l’accès aux terres pour les agriculteurs en Wallonie et à Bruxelles, a lancé ce dimanche matin un appel citoyen pour la sauvegarde des terres agricoles face à la spéculation foncière dont elles font l’objet.
Cet appel citoyen se caractérise par le lancement d’une campagne de communication baptisée « Entre nos mains, la terre », soutenue par plusieurs personnalités publiques, citoyens et agriculteurs. L’association Terre-en-Vue diffusera plusieurs témoignages vidéos et des podcasts audio sur sa page Facebook et son site internet, et organisera des ateliers « Do it Yourself » qui accompagneront d’autres actions de sensibilisation sur le terrain.
video1.0Vimeohttps://vimeo.com/Terre-en-vue… en 1 minute!Terre-en-vuehttps://vimeo.com/user230894510basic
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
« L’objectif est de faire prendre conscience de l’urgence de se préoccuper des terres agricoles et de ceux qui les cultivent. L’accès aux terres agricoles est un énorme problème pour ceux qui ont un projet à taille humaine. Ces terres sont de plus en plus achetées par des grosses entreprises agricoles, qui génèrent de l’argent, et qui achètent ainsi toutes les terres qui se libèrent. Récemment, le groupe Colruyt a par exemple annoncé qu’il allait acheter des terres agricoles. C’est un gros groupe industriel. Face à eux, les agriculteurs qui veulent conserver leurs terres ou les jeunes qui veulent se lancer ne peuvent rien », explique la responsable communication de la coopérative Perrine Ghilain.
Depuis sa création en 2012, la coopérative Terre-en-Vue a déjà pu sauvegarder 87 hectares de terres grâce aux 1.900 coopérateurs qui ont acheté des parts. « Début juillet, nous étions à 2.325.000 euros. Nous louons les terres que nous achetons au prix symbolique du bail à ferme à des agriculteurs qui ont un projet durable, à taille humaine et un modèle agricole. Il est important de conserver le caractère nourricier de ces terres », termine M. Ghilain.