Le pangolin, animal traqué (En images)
Un corps recouvert d’écailles, des petites pattes griffues et une longue langue gluante pour se nourrir de fourmis et de termites. Cette créature, c’est le pangolin, un mammifère de 30 à 80 centimètres qui, en Asie comme en Afrique, attire de fatales convoitises.
Le pangolin est sans doute l’animal le plus braconné au monde. Le pangolin terrestre du Cap est l’une des huit espèces connues. Il vit en Afrique subsaharienne, mais il est de plus en plus prisé sur le marché asiatique à cause de la raréfaction de ses cousins d’Asie. Le kilo avoisinerait le millier d’euros. Le mammifère n’est pas traqué pour devenir un trophée mais parce que sa viande est un mets de luxe, et ses écailles sont prétendument curatives et aphrodisiaques.
Celles-ci permettraient en outre de se protéger du mauvais oeil, selon certaines pratiques vaudoues en Afrique. Sa morphologie singulière en fait aussi un objet de curiosité. En Namibie, au coeur du parc national d’Etosha, l’Américaine Maria Diekmann et son association Rest se sont donné pour mission d’accueillir, de soigner et de relâcher des pangolins sauvés du braconnage ou du marché noir.
Depuis 2016, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) interdit toute commercialisation du pangolin. Bon nombre d’associations interpellent les gouvernements locaux pour qu’ils se mobilisent en sa faveur. Car si les choses restent en l’état, sa disparition est inéluctable.
Le pangolin est très facile à braconner car pour se protéger, il se met en boule et il n’y a plus qu’à se baisser pour l’attraper.
Entre la biologiste Maria Diekmann et l’espèce du pangolin, c’est une véritable histoire d’amour qui est née en plein coeur du Parc national d’Etosha, en Namibie.
Le centre de réhabilitation a pour but de relâcher les pangolins dans des endroits sûrs, mais il faut d’abord leur redonner des forces.
Le mammifère est doté d’une longue langue gluante pour se nourrir de fourmis et de termites.
Une équipe de volontaires travaille d’arrache-pied pour s’occuper d’eux. Les pangolins ne survivent pas en captivité car c’est un animal qui doit chercher sa nourriture. C’est ainsi qu’une fois par jour, il faut le promener.
Avec son chien Puma, équipé de lunettes pour se prémunir des cobras cracheurs, James Brackenbury, ex-soldat britannique, fait des rondes quotidiennes dans le centre. Armé et muni d’un gilet pare-balles, il entend bien réduire le braconnage.
On ne connaît que très peu de choses sur cet animal : population, longévité, répartition… ©
Les » pauses nourriture » pour trouver termites et fourmis sont documentées, chronométrées et repérées sur GPS. Cela permet de ne pas revenir au même endroit car l’acide défensif que les insectes ont sécrété risquerait de tuer le pangolin.
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