Un gorille des montagnes en Ouganda © iStock

Gorilles des montagnes: une proximité qui pourrait les tuer

Le gorille des montagnes est une des deux sous-espèces du gorille de l’Est. Découvert en 1902, il est présent dans les régions des Grands Lacs africains et les forêts tropicales de haute altitude. Sa fourrure plus épaisse que les autres lui permet de vivre dans des endroits dont la température descend parfois en dessous de 0 degré.

Après avoir survécu à la guerre, la chasse, la destruction de leur habitat et à différentes maladies, les gorilles des montagnes sont maintenant en danger d’extinction. Leur population est en croissance depuis peu, mais il faut rester vigilant, surtout concernant la transmission de certaines maladies humaines.

2% de différence entre l’ADN du gorille et de l’humain

Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, il y aurait environ 1000 gorilles vivants aujourd’hui. Cet animal qui mesure entre 120 et 200 cm et qui peut peser jusqu’à 300 kg est très vulnérable aux maladies humaines. Selon le magazine maxisciences, les humains et les gorilles partageraient environ 98% de leur ADN, ce qui équivaut à un risque très élevé de transmission des maladies infectieuses entre ces deux espèces.

Le gorille des montagnes est présent au Rwanda, en Ouganda et en République démocratique du Congo. C’est le Parc national des Virunga au Congo qui en abrite la plus grande population. Pour financer la préservation de ces animaux, des randonnées touristiques sont organisées pour les observer. Cependant, cette solution est à double tranchant. En effet, les gorilles des montagnes sont très sensibles aux maladies humaines, un simple rhume transmis par un humain pourrait tuer tout un groupe. Les excursions touristiques sont donc favorables pour la récolte de fonds servant à la protection de cette espèce, mais il est impératif de suivre certaines règles. Une distance de sécurité d’au moins 7 mètres et le port d’un masque facial sont demandés dans le but d’éviter tout risque de transmission de germes.

Des souvenirs c’est bien, mais un avenir c’est mieux

Durant une étude réalisée par l’équipe du professeur Gaspard Van Hamme de l’Université Oxford Brookes en Angleterre, des enquêteurs ont analysé les photos prises par les touristes en compagnie des gorilles, afin de vérifier si les règles étaient bien respectées. Les résultats, qui ont été montrés à la réunion de la fédération européenne de primatologie, ont montré que sur 643 images étudiées, quasiment aucune ne respectait les règles et que 20 d’entre elles montraient des contacts physiques entre les gorilles et les humains.

Même si les touristes portent des masques et ne pensent pas représenter un danger, la distance de sécurité doit impérativement être respectée, car il existe toujours un risque de transmission des maladies.

Auteure: Margaux Glamocic

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