Changer ses habitudes pour la planète oui, mais renoncer à la voiture non
Selon un sondage réalisé en France, les gens seraient de plus en plus enclins à changer leurs habitudes pour protéger l’environnement. Oui, mais ils ne sont pas pour autant prêts à renoncer au confort de la voiture individuelle.
Selon l’AIE (Agence internationale des énergies), les transports (routes, bateaux et avions) représentent un quart des émissions globales de gaz à effet de serre de la planète. Avec 13,41 gigatonnes de CO2 émis en 2016 dans le monde, le transport est le deuxième contributeur de gaz à effet de serre derrière la production d’énergie et d’électricité qui représente 41.5 %.
Les transports de la route (camions, voitures et bus) représentent à eux seuls trois quarts de ces émissions, selon l’AIE. Or, on constate que le transport routier a bondi de 77 % depuis 1990.
Les transports routiers sont également en grande partie responsables de la pollution de l’air, notamment dans les centres urbains, ce qui a une incidence sur la santé. L’OMS estime qu’au niveau mondial, 1,3 million de personnes meurent chaque année en raison de la pollution de l’air.
« Le trafic est le principal coupable des impacts sur notre santé, surtout sur celle de nos enfants. Nous sommes, en effet, exposés plus souvent et de beaucoup plus près à la pollution des pots d’échappement des voitures qu’à toute autre pollution », rappelle Joeri Thijs, expert en qualité de l’air chez Greenpeace.
Pourtant, les Français ne sont pas prêts à laisser tomber leur voiture individuelle pour des raisons écologiques, ressort-il du sondage de RTL/M6/Harris Interactive, puisque la moitié des personnes interrogées s’y refusent.
Malgré tout, les Français semblent de plus en plus sensibilisés à la cause climatique : 72% d’entre eux disent avoir un intérêt accru pour les enjeux écologiques depuis quelques mois. Cette prise de conscience est particulièrement présente chez les jeunes (89% chez les 18-24 ans, 80% chez les 25-34 ans).
Parmi ces personnes préoccupées par le climat, près de la moitié est prête à modifier ses habitudes pour sauver le climat. Ce sont évidemment les gestes les moins contraignants qui sont les plus populaires : éteindre la lumière en sortant d’une pièce (99%), arrêter l’eau en se brossant les dents (98%), trier ses déchets (97%), acheter des produits de saison (97%), recycler ses équipements numériques (96%), éviter les produits en plastique à usage unique (95%), acheter en vrac (90%). Ils sont même prêts dans leur majorité à consommer moins de viande (82%) et à se passer de climatisation (82%).
Mais dès lors qu’il s’agit d’arrêter de prendre l’avion ou de renoncer à la voiture individuelle, les chiffres chutent. En effet, seuls 65 % des personnes sont prêtes à arrêter de prendre l’avion et 50 % à la voiture.
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