Crise en Ukraine : « La Russie aura un coût important à payer » en cas de recours à la force
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a mis en garde la Russie ce lundi. Il lance un un message fort à Vladimir Poutine en insistant sur la nécessité d’un dialogue avec les Américains au lieu d’un conflit armé.
L’Ukraine a « le droit de se défendre » et si la Russie décide de recourir à la force, elle aura « un coût important à payer », a averti lundi le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg.
« Nous devons arriver à une résolution politique, éviter un conflit armé. Mais nous devons nous préparer à ce que la Russie, une fois de plus, choisisse d’utiliser la force armée, choisisse la confrontation plutôt que la coopération », a dit Jens Stoltenberg. Et d’enchaîner: « nous devons aussi envoyer un message très clair à la Russie que nous sommes unis et qu’il y aura des coûts sévères ».
Le chef de l’Alliance atlantique s’exprimait avant une réunion de la Commission Otan-Ukraine avec la vice-Première ministre ukrainienne, Olga Stefanichyna. Les deux responsables ont insisté sur la nécessité de dialoguer avec Moscou pour éviter le recours aux moyens militaires. Des pourparlers se sont engagés depuis dimanche à Genève entre Russes et Américains. Une réunion du Conseil Otan-Russie est prévue mercredi à Bruxelles, la première depuis juillet 2019. Elle sera suivie jeudi par une réunion de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Vienne.
« Rien concernant l’Ukraine ne doit se faire sans l’Ukraine », a affirmé Mme Stefanichyna. « L’agresseur n’est pas en mesure de poser des conditions tant que les chars russes n’ont pas quitté la frontière ukrainienne », a-t-elle soutenu. « L’Ukraine a le doit de se défendre », a pour sa part insisté Jens Stoltenberg, « nous apportons un soutien à l’Ukraine, en l’aidant à faire respecter ce droit à l’autodéfense ». Les Alliés fournissent bilatéralement des équipements et des financements pour moderniser les forces armées ukrainiennes, a précisé le responsable norvégien. « Il n’est pas réaliste de s’attendre à ce qu’à la fin de cette semaine, à la fin des réunions prévues, les problèmes soient résolus », a-t-il déclaré. « Ce que nous espérons, c’est que nous puissions nous mettre d’accord sur une voie à suivre, (…) une série de réunions » et « un processus », a-t-il expliqué.