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Voici le casting des ministrables de la Vivaldi, sans Koen Geens (analyse)

Olivier Mouton Journaliste

Le vice-Premier CD&V n’en sera pas: il rêvait surtout d’être Premier ministre. Les autres formations fourbissent leurs armes. Voici tous les noms qui circulent, de Pierre-Yves Dermagne à Kristof Calvo en passant par Sophie Wilmès, Georges Gilkinet ou Gwendolyn Rutten.

Koen Geens ne sera plus ministre pour le CD&V. Place aux jeunes… C’est ce qu’il a annoncé, mais son retrait, surtout, fait songer à deux choses beaucoup plus terre à terre: soit il ne rêvait que du poste de Premier ministre et il est déçu de voir ce rêve s’échapper, soit il n’est guère partisan de la Vivaldi comme bon nombre d’excellences sociales-chrétiennes flamandes et il privilégiait l’option d’une coalition bourguignonne avec la N-VA – c’est d’ailleurs l’option sur laquelle il travaillait lorsqu’il menait une mission royale au début de l’année… avant qu’elle ne soit torpillée par des déclarations de Paul Magnette, président du PS.

Au-delà de son cas, des scénarios commencent à voir le jour au sujet du futur casting de la Vivaldi, qui doit encore être tranché par les négociateurs. Voici, parti par parti, ce à quoi cette coalition pourrait ressembler.

PS. Tout dépend évidemment du sort qui sera réservé à la « disponibilité » de Paul Magnette à occuper le poste de Premier ministre. En fonction de cela, le poids du parti sera plus ou moins grand dans le reste de la répartition des portefeuilles. On cite beaucoup le nom de Pierre-Yves Dermagne, actuel ministre wallon des Pouvoirs locaux, du vice-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Frédéric Daerden, ainsi que celui de la Bruxelloise Karine Lalieux. Mais d’autres noms reviennent comme celui de Jean-Claude Marcourt, déçu du casting wallon en n’ayant obtenu « que » la présidence du parlement, de l’inoxydable Laurette Onkelinx voire d’un passage d’Elio Di Rupo de la ministre-présidence wallonne au fédéral. Le PS réserve toujours des surprises dans ses castings, il est question du député fédéral Malik Ben Achour et, pour notre part, on n’excluerait pas de voir monter dans l’un ou l’autre exécutif la pépite du services d’études du parti, Thomas Dermine, très proche de Paul Magnette, et l’on n’excluerait pas Ahmed Laaouej, chef de file à la Chambre. Sachant que, si Paul Magnette devient Premier, il faudra trouver un président ad interim au boulevard de l’Empereur.

MR. Qu’il sera difficile pour les libéraux de Georges-Louis Bouchez de retomber sur terre après la pléthore de ministres obtenus dans la Suédoise et après. Sophie Wilmès fera partie du casting, c’est une quasi-certitude, et si on la cite encore comme outsider pour le Seize, on la propulse davantage au pose de vice-Première en charge des Affaires étrangères. Le fidèle David Clarinval reste parmi les favoris, mais une enquête administrative ouverte en Wallonie sur son cas pour conflit d’intérêts dans sa commune pourrait lui causer des soucis. Il reste la perspective de voir rester Denis Ducarme et/ou Philippe Goffin – on ne parle plus de Daniel Bacquelaine. Le nom de David Leisterh, président de la fédération bruxelloise, est cité aussi: cela permettrait d’accroître sa notoriété dans la capitale. Enfin, proche des socialistes et des écologistes, le ministre régional Jean-Luc Crucke, revient très souvent.

Ecolo. Moins de surprises attendues de ce côté, quoique: le chef de file du parti à la Chambre, Georges Gilkinet, est le favori des bookmakers. On évoque beaucoup celui de Zakia Khattabi, ancienne coprésidente et candidate déçue à la Cour constitutionnelle, elle a toutes ses chances, même si ses relations n’ont pas toujours été simples avec le duo de coprésidents actuel. Pour elle, ce serait une revanche après sa non-nomination à la Cour constitutionnelle. On parierait bien encore sur les noms de Laurence Hennuy, qui accompagne la gestion de la crise sanitaire au parlement, ou de Gilles Vanden Burre.

Open VLD. L’actuel vice-Premier Alexander De Croo tient la corde pour le poste de Premier ministre avec Paul Magnette. Il pourrait être accompagné par Gwendolyn Rutten, l’ancienne présidente du parti qui défendait farouchement l’option Vivaldi en interne. Il ne faut certainement pas exclure Vincent Van Quickenborne, chef de file à la Chambre et bourgmestre de Courtrai, un proche d’Egbert Lachaert. On cite encore les noms des députées Goedele Liekens, Katja Gabriëls ou Kathleen Verhels.

CD&V. Exit, donc, Koen Geens et l’autre ministre social-chrétien Pieter De Crem qui avait déjà annoncé qu’il ne rempilerait plus. On a cité le nom, y compris pour le Seize, de la ministre flamande Hilde Crevits, très populaire au nord du pays. Le président sortant des Jeunes, Sammy Mahdi, rival déçu de la présidentielle contre Joachim Coens, revient souvent: lui aussi est populaire. L’actuelle ministre Nathalie Muylle pourrait incarner la continuité, on cite encore les noms de Vincent Van Peteghem ou de Nahima Lanjri.

Groen. Un nom tient la corde, celui de Kristof Calvo, le jeune et flamboyant chef de file des verts flamands à la Chambre. Jessika Soors ou Wouter De Vriendt, très actifs dans l’hémicycle, pourrait l’accompagner.

SP.A.Quelques noms dominent chez les socialistes flamands: la cheffe de file parlementaire Meryame Kitir, l’ancien président Bruno Tobback ou les députés Joris Vandenbroucke et Jan Bertels. Mais on n’excluerait pas d’office le nom de Caroline Gennez, une autre ancienne présidente du parti, voire un Johan Vande Lanotte, fort de son expérience, dont le nom est même revenu un moment pour le Seize.

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