Carte blanche
Vie étudiante au temps du Covid-19: rendez-nous le folklore… (carte blanche)
« Il ne faut surtout pas attendre que l’épidémie passe tout simplement pour proposer une vie folklorique aux étudiants, ce serait une erreur », disent les étudiants libéraux.
Si la crise liée au covid-19 continue, que se passera-t-il ? Qu’adviendra-t-il de la vie estudiantine cette année ? Bien malin celui qui saura prédire l’évolution de l’épidémie et de la situation sanitaire mondiale. Ce que l’on sait, c’est que très probablement dans un premier temps, elle sera, comme pour le milieu académique, partagée entre le présentiel et le distanciel. « Est-ce pour autant la fin des soirées étudiantes ? Nous ne le croyons pas ! Il faudra simplement apprendre à faire différemment que par le passé. » Mais est-ce vraiment tenable à plus long terme ? Heureusement des pistes de solutions se dessinent progressivement. Un concept hybride pourrait voir le jour, celui du « présentiel revisité » !
La crise sanitaire a obligé les universités à s’adapter et surtout à se réinventer, y compris par rapport à l’organisation de la vie estudiantine sur les campus mais aussi et surtout en dehors des murs de l’université. Les systèmes mis en place ont différé d’un établissement à l’autre, allant de l’installation de chapiteaux permettant l’organisation d’activités en présentiel pour certains à l’interdiction pure et simple de se réunir pour d’autres. C’est dans ce contexte et avec ces conditions que les étudiants et les cercles étudiants ont dû innover en fonction des protocoles en vigueur. Cependant, voici environ un mois que l’on avait repris le chemin des campus avant de rebasculer dans l’enseignement distanciel et à la maison. Contraignant ainsi, les étudiants à devoir encore une nouvelle fois se réadapter (kots, jobs étudiants, temps d’étude, conditions d’étude).
Bien qu’ils ne soient pas les seuls à avoir dû se prêter à l’exercice, les associations et la vie étudiante à également dû suivre ces changements et se réinventer.
« Force est de constater qu’interdire la vie étudiante purement et simplement ne fonctionne pas et surtout ce n’est pas une solution réaliste. Il faut au contraire offrir des perspectives d’avenir aux jeunes et surtout proposer des alternatives ! »
Les jeunes (et les moins jeunes) commencent à se lasser des mesures restrictives de leur liberté qui perdurent depuis bientôt 1 an maintenant. Un climat anxiogène déjà présent en raison de l’épidémie est venu s’amplifier en raison aussi des nombreuses incertitudes quant aux modalités des examens créant ainsi une source de stress supplémentaire pour les étudiants. Il faudra apprendre à vivre avec le virus jusqu’à ce qu’un vaccin ou un traitement efficace soit disponible en Belgique.
Pourtant, une alternative est possible. Il s’agit de cette notion hybride de « présentiel revisité ». À la limite entre le présentiel et le distanciel, l’idée est qu’un petit groupe d’individus se réunissent en présentiel afin d’offrir une activité à plus grand nombre de personnes notamment par la retransmission de celle-ci. Nous croyons en ce nouveau concept comme partie de la solution à la nouvelle vie étudiante. « Nous ne pouvons malheureusement plus nous réunir physiquement ou en tout cas plus de la même façon qu’avant mais pour autant et c’est peut-être notre chance, nous vivions dans un monde de créativité qui trouve des solutions et qui n’a pas peur d’innover quand on se retrouve face à un problème… »
Utilisons cette intelligence collective au service de la collectivité. Concrètement que ce soit une conférence, un jeu, un débat, une visite, une interview, une action, tout ceci est possible via la retransmission (Zoom, facebook, live) en présence d’une personne ou d’un petit groupe de personne sur place. Ne laissons pas mourir notre jeunesse, sa curiosité, son épanouissement et sa joie de vivre parce que nous devons respecter les règles. L’Université libre de Bruxelles (ULB) à par exemple à l’initiative des cercles folkloriques, proposé une version revisitée de sa traditionnelle « Saint Verhaegen ». Si certes les habitudes étaient bousculées, l’ambiance fut néanmoins au rendez-vous contre toute attente.
D’autres ont encore proposé de faire des jeux de sociétés en ligne réunissant ainsi le rire de centaines d’étudiants depuis leurs salons et leurs chambres et surtout en toute sécurité ou encore d’organiser une conférence en ligne avec un panel d’invités qui se réunissent en présentiel dans un endroit définit pour ensuite être retransmise pour un plus grand nombre sur les réseaux sociaux. (En respectant toutes les règles sanitaires bien sûr et précisons-le).
« Nous plaidons pour ce modèle hybride qui offre de nouvelles perspectives d’événements et nous croyons en cette solution pour l’avenir des étudiants. »
Pour le reste il faudra jongler entre le présentiel et le distanciel en fonction de la situation sanitaire locale mais aussi des protocoles en vigueurs.
Le présentiel pourra revenir dans une certaine mesure en extérieur et en gardant toujours à l’esprit un équilibre entre convivialité et sécurité mais il sera aussi sacrifié au premier rebond de l’épidémie et c’est pourquoi il est aujourd’hui difficile voir impossible de se projeter dans un avenir avec cette solution…
« Le distanciel apparait pour cela comme une option intéressante. Son organisation se révèle être moins onéreuse ; ce qui renforce aussi l’accessibilité audit événement. » Ensuite, son organisation est assez simple : une connexion internet, un créneau horaire, et c’est parti !
Nous pouvons oublier la location d’auditoires et les innombrables contacts avec les autorités universitaires pour s’assurer que tout est OK. Le distanciel à cet avantage qu’il garantit le risque zéro ; une aubaine !
Pour que ce soit un succès, encore faut-il trouver la bonne idée, le bon concept ; une chose loin d’être aisée…
« Mais pour cela il faut que les universités aident les organisations estudiantines notamment pour les facilités pratiques d’organisation d’événements c’est fondamental ! »
« Pour conclure, nous disons qu’il faut pouvoir une offre innovante d’activités, qui soit adaptée aux étudiants mais il ne faut surtout pas attendre que l’épidémie passe tout simplement pour proposer une vie folklorique aux étudiants ce serait une erreur. » C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire, et nous en sommes bien conscients mais il est essentiel que la vie sur les campus et entre les étudiants reprenne rapidement. « Nous sommes optimistes mais surtout convaincus que des solutions existes à la frontière parfois peut-être entre les rêves et la réalité. »
Par :
– Alexandre Somma, Vice-président des étudiants libéraux (FEL)
– Laura Hidalgo, ancienne présidente nationale des étudiants libéraux (FEL)
– Ömer Candan, Président du cercle des étudiants libéraux de l’ULB (CEL ULB)
– Kevin Karena, Vice-président du cercle des étudiants libéraux de l’ULB (CEL ULB)
-Mikaël Hosseini, Membre du BP du cercle des étudiants libéraux de l’ULB (CEL ULB)
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