Muriel Targnion, bourgmestre de Verviers. © Belga

Verviers: Muriel Targnion ne compte pas faire un pas de côté en tant que bourgmestre

Muriel Targnion a annoncé qu’elle ne comptait pas faire un pas de côté comme bourgmestre de Verviers estimant être légitimement élue.

Muriel Targnion, l’actuelle bourgmestre de Verviers, exclue par le PS, est sortie de son silence mercredi. Elle rappelle qu’elle a été démocratiquement élue par 3.000 Verviétois(es) et elle ne compte pas démissionner. « Pourquoi ? « , a-t-elle répondu à la question estimant même pouvoir poursuivre sa mission comme bourgmestre indépendante avec la même équipe (PS-MR-Nouveau Verviers), Hasan Aydin compris mais dans une autre fonction, en y ajoutant le cdH, mais « à condition que le PS soit uni et non divisé. »

Je ne vois pas pourquoi je démissionnerais.

Si on considère que les socialistes, forts désormais de 10 sièges alors qu’ils en possédaient encore 13 fin juin juste avant le début de la crise politique qui secoue le landerneau verviétois, restent la première force politique et que le mayorat leur revient, les heures de Muriel Targnion à la tête de la Ville sont donc comptés.

Pourtant, elle gère toujours la Ville et « je ne vois pas pourquoi je démissionnerais. Que me reproche-t-on ? D’avoir utilisé, avec l’aval du PS national, un outil démocratique, la motion de méfiance individuelle, déposée dans le respect strict de la loi et argumenté en six pages. Or, aujourd’hui, le PS est prêt à contourner la loi, à renier ses signatures, à mettre la pression sur des élus. Un déni complet de démocratie. Certains ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins en divisant avec pour seul but, servir leur intérêt personnel et pas l’intérêt collectif. »

Aujourd’hui, le PS est prêt à contourner la loi, à renier ses signatures, à mettre la pression sur des élus. Un déni complet de démocratie.

Mme Targnion vise clairement Malik Ben Achour à la manoeuvre pour la faire tomber et prendre le pouvoir à Verviers et André Frédéric, l’un des tuteurs appelés à gérer la crise verviétoise. « Ils divisent plutôt que d’unir. Or, j’en appelle encore et toujours à cette union. Je suis triste pour ce parti qui possède une belle équipe et qui voit certains de ses membres comme Didier Nyssen remettre leur démission en raison de l’ambiance qui règne au sein du parti. La Fédération de Verviers risque d’exploser ».

La bourgmestre de Verviers rejoint le cartel MR-Nouveau Verviers-cdH et Bernard Piron en dénonçant les manoeuvres mises en place par le parti socialiste pour installer Jean-François Istasse comme bourgmestre. « C’est de l’ingénierie juridique et je ne suis pas sûre que cela fasse plaisir à Hasan Aydin qui va encore devoir passer son tour. Je suis comme le cartel, je veux une solution démocratique concernant le mayorat. »

Elle estime par ailleurs que l’association PS-Ecolo est « une alliance de personnes et non de projets car les militants Ecolo ne comprennent pas que leurs élus s’allient avec un parti qui respecte tout sauf les règles de bonne gouvernance, ce que les Verts ne cessent de prôner. »

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