Vers un Covid Safe Ticket dans le secteur culturel?
Etendre le Covid Safe Ticket à de plus petits événements est parfois évoqué en marge du Comité de concertation de vendredi. Cette suggestion ne rencontre pas le soutien du secteur.
Vendredi, le comité de concertation se réunit afin d’examiner la situation sanitaire et analyser si la dernière phase du plan été peut entrer en vigueur à la rentrée comme prévu et surtout dans quelles conditions. Si les autorités belges ne préfèrent pas imposer un pass sanitaire à sa population pour des activités comme les sorties culturelles, les mariages ou encore les sorties au restaurant, la mise en place d’un pass sanitaire a bel et bien lieu dans certains de nos pays voisins.
Sans restriction
Le secteur culturel, toujours soumis à des restrictions sanitaires, attend beaucoup du Comité de concertation. « Globalement, nous défendons un fonctionnement à 100% de capacité pour les représentations et activités culturelles, sans restrictions« , au vu du taux élevé de vaccination au sein de la population belge « et de la sécurité des lieux culturels démontrés par des études et événements tests », expliquent dans leur courrier plusieurs organisations représentatives du secteur culturel francophone.
Étendre le Covid Safe Ticket, déjà en vigueur pour des événements de masse, ne rencontre pas le soutien du secteur culturel francophone, alors que son extension est parfois évoquée pour de plus petits événements. Pour les organisations signataires du courrier, l’usage de ce certificat ne devrait avoir lieu qu’en dernier recours, pour garantir une jauge plus élevée. Elles mettent en exergue que tous les opérateurs ne pourront vérifier si leur public dispose du certificat. Les associations plaident par ailleurs pour que le public âgé de 12 à 18 ans soit toujours exempté du pass, quelle que soit la situation sanitaire.
Le masque comme alternative
Si l’évolution de la pandémie devient préoccupante ou sérieuse, elles souhaitent qu’une alternative soit proposée, avec des activités à 100% de la capacité avec le port du masque. « Le port du masque pour les publics passifs devrait être considéré comme mesure compensatoire en lieu et place du Covid Safe Ticket ». Il devrait être possible « mais non obligatoire » d’y recourir pour maintenir une jauge à 100% en cas de situation sérieuse, ajoutent-elles encore.
Elles contestent également les seuils établis pour la qualité de l’air « difficilement atteignables » et qui « pourraient être augmentés pour des événements où le port du masque est rendu obligatoire ». Les organisations tiennent à rappeler que leurs activités « sont réduites dans le temps et que d’autres secteurs ne sont pas soumis à des obligations aussi contraignantes. Il est essentiel d’être attentif à la proportionnalité des mesures et au caractère non-discriminant de celles-ci. »
Le courrier a été signé par l’Association des centres culturels de la Communauté française (ACC), l’Association des programmateurs professionnels (Asspropro), le Réseau des professionnels en centres culturels (Astrac), la Fédération d’organisation de concerts (Court-Circuit), la Fédération de la culture indépendante (FCI), la Fédération des employeurs des arts de la scène (FEAS) et l’Union des professionnels et professionnelles des arts et de la création (UPAC-T).
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