Vaccin Johnson & Johnson: pour l’instant, il ne sera pas administré en Belgique
Johnson & Johnson suspend les livraisons de ses vaccins pour une durée indéterminée. Cette mesure a été prise après l’apparition de six cas graves de caillots sanguins, dont un mortel, aux États-Unis. La Belgique va attendre la position de l’Agence européenne avant de décider des suites chez nous. Selon la taskforce, ces contretemps ne mettent, pour l’instant, pas en danger la campagne de vaccination.
Il n’est pas donc pas question pour le moment d’un report des injections avec ce vaccin, qui n’ont pas encore commencé en Belgique, ou d’une « suspension » de son utilisation, après l’annonce du coup d’arrêt aux Etats-Unis.
En Belgique, la vaccination avec le vaccin Janssen n’a pas encore débuté, même si les premières doses ont été livrées cette semaine. Une décision n’a pas encore été prise quant à la suite des évènements dans ce dossier, on attend dans un premier temps l’avis de l’EMA sur la question, assure-t-on mardi soir à la taskforce vaccination. Ce n’est pas non plus certain, quoi qu’il en soit, que la Belgique suive l’avis de l’EMA ou prenne également position dès demain, mais c’est une évaluation scientifique importante à prendre en compte, entend-on mardi soir. Dans le cas d’AstraZeneca, il avait été décidé récemment de n’administrer ces doses qu’aux plus de 55 ans en Belgique
Les premières doses du vaccin doivent normalement être administrées la semaine prochaine. Cette vaccination programmée pourrait rester d’actualité. « Nous surveillons de près la situation, et c’est également le cas au niveau européen », a déclaré Gudrun Briat.
Le 11 mars dernier, le vaccin de Johnson & Johnson a reçu le feu vert de l’agence européenne des médicaments (EMA) en tant que quatrième vaccin pour lutter contre le coronavirus. Celui-ci est considéré comme une étape importante car, contrairement aux autres vaccins, une seule injection est suffisante. Au total, la Belgique compte sur 1,4 million de doses du vaccin au deuxième trimestre.
Johnson & Johnson « retarde le déploiement » de son vaccin en Europe, pas d’impact à court terme en Belgique
La firme Johnson & Johnson annonce mardi « retarder le déploiement » de son vaccin contre le coronavirus en Europe. Dans un communiqué, le groupe pharmaceutique assure que « la sécurité et le bien-être des personnes qui utilisent (ses) produits est » sa « priorité numéro un » et souligne « être au courant d’un trouble extrêmement rare impliquant des personnes ayant développé des caillots sanguins en association avec des bas niveaux de plaquettes dans le sang », après avoir reçu le vaccin. Johnson & Johnson indique examiner ces cas avec les autorités sanitaires européennes et explique avoir « pris la décision de manière proactive de retarder le déploiement du vaccin en Europe ». La durée de la suspension des livraisons du vaccin en Europe n’est pas encore connue pour le moment.
« Aucune livraison du vaccin de Johnson & Johnson n’était attendue au cours des deux prochaines semaines », a encore indiqué la porte-parole de la taskforce vaccination, Gudrun Briat, soulignant qu' »à moins que l’ensemble de la vaccination avec le vaccin de Johnson & Johnson ne soit suspendu ou que la décision des autorités sanitaires ne se fasse attendre pendant plusieurs semaines, il y a de fortes chances pour que nous ne remarquions pas ce retard ».
Les 36.000 premiers vaccins de Johnson & Johnson ont été livrés à la Belgique lundi. Durant la semaine du 26 avril, 62.400 doses supplémentaires du vaccin de la firme américaine seront disponibles dans notre pays, avait fait savoir lundi Mme Briat. « Hormis ces livraisons déjà planifiées, nous n’avions pas encore reçu de chiffres de la part de Johnson & Johnson », ajoute-t-elle.
Un mort et une personne dans un état critique aux Etats-Unis après avoir reçu le vaccin Johnson & Johnson
Les Centres américains de lutte et de prévention des maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique du pays et l’Agence américaine des médicaments (FDA), enquêtent sur six cas, pour un total de 6,8 millions de doses administrées dans le pays. Par précaution, les deux autorités sanitaires ont recommandé une pause dans l’administration du sérum.
Selon un responsable de l’Agence américaine des médicaments (FDA), une personne est morte d’une thrombose sanguine et une autre se trouve dans un état critique aux Etats-Unis après avoir reçu le vaccin Johnson & Johnson contre le Covid-19, a annoncé mardi . Au total, c’est donc six personnes âgées de 18 à 48 ans ont présenté, 6 à 13 jours après l’injection, des symptômes de thrombose cérébrale, conjugués avec une chute de leur niveau de plaquettes sanguines.
Peter Marks, de la FDA, a comparé ces cas avec les caillots sanguins répertoriés comme un effet secondaire « très rare » du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19.
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Selon les experts, les caillots sanguins pourraient être provoqués par une très rare réponse immunitaire à ces deux vaccins. Selon Anne Schuchat, une responsable des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique américaine, le risque est très faible pour les personnes ayant reçu le vaccin Johnson & Johnson il y a un mois ou davantage.
L’EMA, l’Agence européenne des médicaments, et plus précisément son comité d’évaluation des risques en pharmacovigilance (PRAC), se penche sur cette nouvelle donne. Elle examine les cas rapportés d’incidents thromboemboliques, comme elle l’avait également fait avec le vaccin développé par AstraZeneca et l’université d’Oxford.
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