Urgences fermées à Herstal: « Encore une fois Vandenbroucke répond aux difficultés par des sanctions »
Le SETca déplore la réction du ministre Franck Vandenbroucke à la fermeture des urgences de la clinique André Renard, située à Herstal, a annoncé vendredi le syndicat. « Encore une fois, il répond aux difficultés par des sanctions, comme pour la vaccination obligatoire des soignants, plutôt que d’essayer de se tracasser et d’avoir un contact pour savoir ce qui craque », a dénoncé , Secrétaire Permanente SETCa Liège.
La clinique a reçu vendredi un PV lui demandant de rouvrir ses urgences, confirmant ainsi les craintes du SETCa suite à la réaction jeudi soir du ministre de la Santé Franck Vandenbroucke au sujet de la fermeture du service de l’établissement.
« Chaque fois que l’hôpital va refuser de prendre en charge un patient transmis par le 112, l’inspecteur d’hygiène du SPF Santé publique pourra établir un PV pour infraction à la loi de 1964 sur l’aide médicale urgente et l’envoyer au parquet ainsi qu’à la clinique André Renard », avait déclaré le ministre, déplorant cette situation.
Depuis ce jeudi 9 décembre à 14h, les urgences de la clinique André Renard sont en effet fermées jusque lundi matin 8h suite à un manque de bras. La direction avançait un manque de personnel et expliquait « arriver au bout de ce qui est humainement possible de supporter ».
Cette décision doit permettre à la structure de stopper l’afflux de nouveaux patients et de pouvoir offrir à ceux déjà pris en charge des soins de qualité. Du côté du SETCa, cette réaction passe très mal : « J’ai l’impression qu’il ne se rend pas bien compte de ce que l’on vit et qu’il est déconnecté du terrain, le manque de bras est bien réel », explique Sandra Delhaye.
La situation que traverse la clinique est certes similaire à celle vécue dans d’autres structures « mais avec 14% d’absentéisme, on a bon essayé de remplacer le personnel, ce sont toujours les mêmes que l’on appelle puis ceux-là s’épuisent et tombent malades à leur tour », embraye la représentante syndicale, « le manque d’effectifs crée un véritable cercle vicieux : la crise Covid épuise depuis deux ans encore plus les travailleuses et travailleurs qui étaient déjà dans un système au bord du gouffre ». Cette année, la clinique avait déjà été contrainte de fermer ses urgences lors d’un piratage informatique.