Une partie de la flotte de F-16 immobilisée après un incident
La Défense a pris la décision d’immobiliser temporairement une partie de sa flotte de F-16 après un incident survenu le 11 février dernier lors duquel un F-16 de Florennes a connu des problèmes de moteur au décollage, indique la Défense mardi dans un communiqué.
En prenant cette décision, la Défense suit les conseils du constructeur du moteur et de l’avionneur. « La Défense attache une grande importance à la sécurité et met tout en oeuvre pour résoudre le problème le plus rapidement possible. »
Au cours de l’incident, le F-16 a été confronté au décollage à une brûlure de tuyère. « Il s’agit d’un phénomène dans lequel une rupture de matériau provoque, en raison de la température élevée, la fonte d’un certain nombre de pièces qui peuvent se détacher. Le moteur de l’avion concerné a été démonté et envoyé à l’entreprise de maintenance Patria BEC. »
Une enquête a permis de détecter un problème avec la goupille de charnière. « Cette goupille fait partie d’un collier mobile sur l’échappement qui est contrôlé selon le régime du moteur. Une vérification approfondie de l’ensemble de la flotte montre qu’un nombre important de moteurs présentent des phénomènes similaires », explique la Défense.
Tous les partenaires des forces aériennes européennes participantes et les constructeurs ont été informés. Le constructeur de moteur Pratt & Whitney, l’avionneur Lockheed Martin et l’US Air Force ont indiqué, sur la base de ces informations, que des mesures correctives devraient être prises immédiatement sur les moteurs concernés. Le temps de réparation est estimé à 5 jours ouvrables par moteur. Le délai pourrait cependant être prolongé en raison d’une pénurie de pièces de rechange.