Un personnage de la nuit bruxelloise accusé d’agressions sexuelles sous drogue
Carl De Moncharline, patron du Wood, boîte techno branchée du bois de la Cambre à Bruxelles aujourd’hui fermée, est accusé par plusieurs personnes interrogées par la RTBF de les avoir droguées et agressées sexuellement.
Tout commence par une série de témoignages d’agressions sexuelles subies au Wood partagés sur la page Instagram #Balancetonbar. Plusieurs jeunes femmes y affirment avoir été droguées avant d’être sexuellement agressées par un membre de la direction du Wood. Dans les commentaires, plusieurs jeunes femmes se demandent pourquoi on ne cite pas le nom de l’auteur présumé, « vu que puisque tout le monde sait de qui il s’agit ». Suite à ces témoignages, les réalisateurs de l’émission Investigation de la RTBF décident de lancer une enquête.
La RTBF réussit à joindre plusieurs témoins. « Je ne me souviens pas de la manière dont la suite s’est passée, mais je me retrouve à l’étage du Wood. Il commence à m’embrasser, à me toucher le haut du corps. Je suis consciente mentalement, mais physiquement, je ne contrôle plus rien. Je suis paralysée. Je suis molle et figée. Je suis totalement consciente de ce qui est en train de se passer, je ne suis pas d’accord, je veux que ça s’arrête, mais je suis incapable de sortir un mot ou de faire une action physique pour que ça cesse« , explique ainsi Valentine.
Il finit par la laisser partir. Agée de 17 ans à l’époque, la jeune fille ne porte pas plainte. Cependant, des années plus tard, lorsqu’une de ses amies est victime de viol, elle se rend compte de la gravité des faits et décide de porter à plainte.
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Parmi les témoins retrouvés par la RTBF il n’y pas seulement des jeunes femmes. Mais aussi un jeune homme, âgé de 18 ans au moment des faits, qui raconte avoir été drogué et emmené chez le patron de la boîte de nuit où ce dernier a abusé de lui. Le jeune homme estime que cet épisode a « éclaté sa vie ». « Aujourd’hui, j’ai 26 ans, et je vois que cette personne est toujours active dans le milieu de la nuit, ce qui est pour moi une vraie injustice. C’est pour ça que je parle aujourd’hui, même si je n’ai pas porté plainte à l’époque », explique-t-il.
« Un tissu de mensonges »
Sur sa page Facebook, Carl de Moncharline qualifie les témoignages contre lui de « tissus de mensonges » et annonce qu’il porte plainte pour diffamation. « Ce reportage sensationnaliste, pour soulever des problèmes que je condamne et qui peuvent se poser dans notre société, est un traitement de l’information délibérément à charge, anonyme et sans aucune preuve. Je vous prie de croire que c’est loin d’être ma personne. J’ai d’ailleurs porté plainte pour diffamation », écrit-il.
Bonsoir à tous, voilà le message que je partage aux gens qui m'envoient des messages gentils ou…
Posted by Carl De Moncharline IV on Wednesday, March 30, 2022
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