Travail et précarité : les femmes plus touchées que les hommes
Le travail préserve-t-il de la pauvreté ? Selon une récente enquête, certaines catégories de la population sont malheureusement plus concernées par la pauvreté que d’autres.
Le lien entre travail et précarité est le sujet du dernier « Thermomètre Solidaris » publié par Le Soir. Ce baromètre distingue la pauvreté « subjective », que les personnes ressentent, de la pauvreté « objective », l’argent à proprement parler. Selon les résultats de ce sondage, 40% des travailleurs belges ont du mal à boucler leur budget malgré leurs revenus professionnels. Parmi ces derniers, 35% déclarent vivre sous le seuil de la pauvreté, qui représente moins de 1.250 euros par mois.
Parmi les travailleurs qui ont du mal à s’en sortir, une catégorie ressort particulièrement : les femmes. Selon l’enquête Solidaris, dans les 40% se trouvent deux tiers de femmes et un tiers d’hommes. Le taux de travailleurs sous le seuil de la pauvreté ne leur est pas non plus favorable : 4 femmes sur 10, contre 3 sur 10 pour les hommes. Parmi les explications possibles, le taux élevé de temps partiels chez les femmes. En effet, près de 50% des sondés qui ont un revenu sous le seuil de la pauvreté ont un emploi à temps partiel. Parmi les travailleurs à temps partiel, 8 sur 10 sont des femmes.
Cette pauvreté est aussi influencée par la structure des ménages. Les familles de « travailleurs pauvres » sont souvent composées d’un couple où seul l’un des deux travaille ou d’une personne seule. « Ce sont les formes de familles monoparentales et les ménages d’une personne qui sont les plus impactés par cette pauvreté laborieuse« , précise Solidaris. Un peu moins de la moitié des personnes qui ont un faible revenu échappent cependant à la précarité grâce au cumul des revenus du ménage.
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