Télétravail: une allocation mensuelle de 50 euros pour les fonctionnaires

Les fonctionnaires bénéficieront d’une allocation de 50 euros par mois pour télétravailler.

Les 65.000 fonctionnaires fédéraux vont bénéficier d’une allocation mensuelle de 50 euros pour le travail à domicile, annonce la ministre compétente Petra De Sutter (Groen) dans sa note politique qu’elle présente mardi à la Chambre. « Travailler deux jours à la maison est devenu la norme durant la crise sanitaire du coronavirus. Il est bon de trouver un équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, il y a moins de trafic sur les routes si des dizaines de fonctionnaires télétravaillent et il y a moins d’espaces dédiés aux bureaux nécessaires, ce qui signifie aussi des économies », déclare la ministre écologiste.

Dès 2022

Les nouvelles règles pour l’allocation de travail à domicile seront d’application dès l’an prochain. Les fonctionnaires fédéraux qui travaillent au moins quatre jours par mois à la maison y auront droit. La plupart des fonctionnaires fédéraux bénéficient déjà d’une allocation de 20 euros, mais avec cette nouvelle proposition de 50 euros, cela représente donc 30 euros supplémentaires.

Cette proposition s’inscrit dans l’accord budgétaire dégagé le mois passé et figurera bientôt à l’agenda du conseil des ministres.

Réduction sur l’achat de matériel

La ministre veut aussi défendre le concept d’ergonomie pour le travail à domicile. « Quand la table de la cuisine devient un bureau, nous constatons que les employés se plaignent de douleurs au dos par exemple. L’ergonomie est donc cruciale. C’est pourquoi je lance un outil via lequel des ergonomes expliquent en ligne comment s’assoir de manière optimale, à quelle hauteur placer le bureau, quelle luminosité est correcte, ajoute la ministre.

Elle note en outre que les fonctionnaires peuvent bénéficier d’une réduction sur l’achat de matériel pour mieux organiser leur travail à la maison. Le gouvernement fédéral a aussi conclu des contrats-cadres pour l’achat de casques audio et de chaises de bureau, entre autres, que les fonctionnaires peuvent utiliser.

La ministre cherche par ailleurs à attirer de nouveaux talents pour renforcer les services du gouvernement fédéral. Il est question notamment de 250 informaticiens, infirmiers, médecins du travail et conseillers en prévention. « Nous n’attendons plus que ces candidats nous trouvent, nous cherchons nous-mêmes et tentons à tout prix de combler les postes vacants et les fonctions de directions avec des chasseurs de tête », fait encore part la ministre. Pour ces emplois, elle souhaite que la sélection puisse être ramenée à une journée, contre des mois de procédures pour le moment. « En outre, je souhaite qu’il soit plus attractif de travailler pour le gouvernement avec par exemple des possibilités de progression de carrière. »

Cette approche du recrutement de nouveaux profils fait aussi partie de la note politique que la ministre présentera à la Chambre mardi.

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