Taxe kilométrique à Bruxelles: une concertation est nécessaire, sous peine d’une confrontation
Une concertation d’urgence est nécessaire avec le gouvernement bruxellois sur son projet de taxation automobile, et un accord de coopération souhaitable, sans quoi le gouvernement flamand entamera des démarches juridiques pour défendre les intérêts des navetteurs, a affirmé dimanche la ministre flamande de la Mobilité, Lydia Peeters.
Le projet du gouvernement bruxellois d’introduire une taxe kilométrique intelligente à partir de 2022 a suscité un tollé au sein de plusieurs partis, dont la N-VA qui emmène le gouvernement dans lequel siège Mme Peeters. Mais le parti de cette dernière, l’Open Vld, est associé au gouvernement bruxellois via le ministre Sven Gatz.
Ce qui ne pose pas de problème, selon Mme Peeters. « Sven Gatz a rappelé que la taxe kilométrique figurait dans l’accord de gouvernement bruxellois ainsi qu’une concertation », a relevé la ministre, sur le plateau du « Zevende Dag » (VRT).
Lydia Peeters reconnaît à la Région bruxelloise la compétence d’instaurer une telle règle. Elle soutient aussi le principe d’une taxation kilométrique intelligente qui soit gérable. Mais il faut alors la compléter de mesures périphériques, dont des transports publics suffisants pour offrir une solution de rechange réaliste aux navetteurs.
Une introduction unilatérale de la taxe kilométrique serait donc une mesure hostile envers les navetteurs flamands, répète-t-elle. Elle plaide pour la concertation. Un accord de coopération serait aussi plus que souhaitable, notamment pour régler la question des voitures de leasing. Sans accord, le gouvernement flamand engagerait des démarches juridiques. « Nous avons un mandat pour cela du Parlement flamand, qui a approuvé une résolution en ce sens. »
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