Sophie Wilmès et les trois présidents des partis du gouvernement prennent l’initiative
CD&V, Open VLD et MR chercheront des partenaires pour élargir la coalition actuelle. Mais ne suivent pas la proposition socialiste de tripartite classique minoritaire. Traduction: la N-VA (surtout, pour les partis flamands) ou les écologistes doivent en être.
La Première ministre, Sophie Wilmès (MR), et les présidents des trois partis membres du gouvernement fédéral, Georges-Louis Bouchez (MR), Joachim Coens (CD&V) et Egbert Lachaert (Open VLD) prennent l’initiative pour « élargir la coalition actuelle ».
Les présidents des trois partis du gouvernement fédéral « tâcheront de trouver des partenaires supplémentaires à la coalition actuelle afin de dégager une majorité parlementaire qui mènera une politique de soutien et de relance efficace« , précise le communiqué du cabinet de la Première ministre.
Traduction première, si on lit entre les lignes: les partis flamands, CD&V et Open VLD, souhaitent toujours que la N-VA fasse partie de la solution. Le président nationaliste Bart De Wever s’était déclaré prêt, mardi, à participer à un gouvernement fédéral majoritaire. Si ce n’est pas possible, la piste d’une participation des écologistes n’est pas exclue. C’est, en apparence du moins, un retour, pour la enième fois, à la case départ du dialogue PS : N-VA ou de la Vivaldi. Depuis les élections de mai 2019, il y a 388 jours, pas moins de treize médiateurs en tous genre ont tenté de former un gouvernement – et ce serait peut-être davantage encore s’il n’y avait eu la « parenthèse » du coronavirus.
« La famille socialiste a suggéré une alternative, souligne le communiqué. Cette piste n’est pas privilégiée par les partis concernés..Comme annoncé à la Chambre, la Première ministre Sophie Wilmès et le gouvernement fédéral continueront leur gestion de la crise du covid-19 et prépareront un plan de relance solide et cohérent. Ceci sera fait en concertation avec les entités fédérées ».
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Ce mercredi matin, Georges-Louis Bouchez, président du MR, soulignait que la tripartite classique « ne peut pas être un premier choix ». « Si on nous démontre que rien d’autre n’est possible, pourquoi pas, il faudra quand même faire avancer le pays et ne pas le laisser dans un blocage alors que nous devons adopter un plan de relance. Mais à mon sens, la démonstration n’est pas faite. » Il ajoutait: « C’est un gouvernement qui serait minoritaire. Est-ce que pour autant, c’est impossible à mettre en oeuvre? Pas nécessairement. C’est clair que cela n’offre pas la même stabilité qu’une majorité. »
Dans le jeu de poker qui se poursuit, le président du MR avait ajouté: « Maintenant, il y a d’autres minorités aussi qui pourraient être possibles, dès lors que l’on se dit qu’un minorité devient acceptable. » Comme une mise en garde.
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