Peter De Roover, chef de groupe N-VA à la Chambre. © Belga

Réforme de l’Etat: la N-VA veut un « changement de paradigme »

Olivier Mouton Journaliste

Peter De Roover, chef de groupe nationaliste à la Chambre, souligne que dans le modèle idéal de son parti, il n’y aurait plus d’élections belges.

Jean-Marc Nollet et Rajae Maouane, les coprésidents écologistes, affirmaient après leur rencontre avec les missionnaires royaux, Bart De Wever (N-VA) et Paul Magnette (PS), que leur note représentait, sur le plan institutionnel, « l’antichambre du confédéralisme ». Imbuvable pour les verts, qui réclament un changement de ton et devraient revoir le duo cette semaine, avant un nouveau rapport au palais le 17 août. Pas davantage au goût des libéraux, qui réclament pour leur part une dose de refédéralisations.

Peter De Roover, chef de groupe N-VA, souligne dans un entretien à nos collègues de Knack que parler de « l’antichambre de confédéralisme », cela s’apparente à « un petit jeu pour déterminer quel est le programme du parti qui l’emporte ». « Pour mon parti, ajoute-t-il, on peut laisser tomber ce mot. »

Le leitmotiv des nationalistes flamands reste pourtant bien le confédéralisme, mais son chef de file exprime dans d’autres termes ce qui se joue pour l’instant avec le PS: « Nous ne travaillons pas à une septième réforme de l’Etat, mais bien un changement de paradigme« . Cette expression, il la répète à plusierus reprises.

Il ne s’agit pas de considérer que cela la Flandre fait, elle le fait forcément mieux, dit Peter De Roover, mais bien qu’il s’agit d’un « espace démocratique » où l’on peut discuter des politiques à mener. Là encore, un slogan nationaliste lié aux « deux démocraties » qui coexisteraient dans note pays.

« Dans mon modèle idéal, il n’y aurait plus d’élections belges », explique le chef de groupe à la Chambre. Le pays serait géré par un parlement composé des élus régionaux et un gouvernement composé des gouvernements régionaux: c’est précisément le modèle fédéral prôné par son parti, tel qu’il a été élaboré début 2014.

Rappelons que la sixième de l’Etat adoptée en 2011 avait déjà été présentée à l’époque par Elio Di Rupo (PS), alors Premier ministre, comme un « déplacement du centre de gravité » du pays.

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