Raoul Hedebouw appelle à manifester contre le gouvernement
Le nouveau président du PTB, Raoul Hedebouw, a fait le souhait dans son discours de Nouvel An d’une année 2022 « différente », « meilleure », une « année de résistance ». Les militants sont d’ailleurs invités à manifester le 27 février à Bruxelles, pour « dire ‘Basta’ à ce gouvernement », selon l’appel lancé par le Liégeois en clôture de son discours, dimanche.
Le gouvernement se montre « incapable » de sortir les citoyens d’une « crise dans la crise », celle des factures d’énergie qui s’envolent, selon Raoul Hedebouw. Celui-ci a martelé ces derniers jours la demande du Parti du travail de Belgique d’une TVA rabaissée de manière permanente à 6% sur l’énergie, là où la Vivaldi avait dans un premier temps écarté cette option, puis l’a récemment remise sur la table mais comme solution temporaire.
Celui qui a succédé en ce mois de janvier à Peter Mertens voit dans cette crise de l’énergie « l’illustration parfaite de l’échec du système capitaliste ». « Voilà ce qui se passe quand on libéralise le secteur de l’énergie (…) Engie a plus de pouvoir que nos quatre ministres réunis ». Ce sont « des monopoles privés » qui « décident comment l’énergie est produite, distribuée et combien elle coûte », regrette-t-il.
Autre combat continu: les salaires. Le PTB soutient la pétition syndicale en faveur d’une réforme de la loi sur la norme salariale, ce texte de 1996 qui permet d’encadrer, et de limiter, l’augmentation des coûts salariaux pour les employeurs. La plus récente marge, fixée à 0,4% maximum par le gouvernement, avait fait grincer des dents les syndicats l’an dernier.
Il y a « complicité du gouvernement », accuse Raoul Hedebouw dimanche. Qui égratigne volontiers les socialistes au passage. « Le 1er mai dernier, Magnette nous avait pourtant dit que le patronat allait devoir passer enfin à la caisse, sinon les dividendes seraient bloqués ».
Pour le Liégeois aux racines limbourgeoises, « les forces patronales » veulent « se servir de la pandémie », « profiter d’un moment de crise pour imposer un agenda antisocial », synonyme de flexibilité accrue et forcée du travailleur.
Les gouvernements, quant à eux, « organisent le chaos » de la crise sanitaire. Le fédéral est coupable d’avoir « misé uniquement sur le vaccin », de s’appuyer « sur la contrainte et la répression », d’avoir fait passer une « loi pandémie anti-démocratique », répète Raoul Hedebouw, qui y oppose des suggestions d’autotests gratuits et de renforcement des services de santé. « C’est dans la rue que nous irons (…) revendiquer une politique humaine et juste, qui permette de combattre le virus et de protéger nos droits », conclut le quadragénaire, fixant la date du dimanche 27 février comme journée d’action.