« Quatre infections sur cinq ne se produisent pas à l’étranger »
Quatre infections sur cinq au coronavirus touchant des Belges ne se produisent pas à l’étranger mais dans notre pays, a souligné dimanche la coupole rassemblant l’Union professionnelle des agences de voyages francophones (UPAV) et l’Association des agences de voyages flamandes (VVR), appelant à « laisser travailler les voyagistes » et à « laisser voyager les Belges ».
L’UPAV et la VVR régissent à une récente conférence de presse du Centre de crise au cours de laquelle il a été souligné qu’au cours du mois d’août 22% des personnes testées positives en Belgique revenaient d’un voyage à l’étranger. « Concrètement donc, cela signifie que 78% des infections, soit quatre sur cinq, ne se produisent pas à l’étranger », en déduisent les professionnels du voyage, qui demandent « que les chiffres communiqués soient clairement explicités et remis dans leur contexte ».
Alors que de nouvelles régions, dont Paris, ont été classées en zone « rouge », les deux organisations professionnelles soulignent qu’actuellement, « la Belgique autorise le voyage dans 5% (13) des pays à travers le monde ».
« L’Europe a par ailleurs établi une liste de pays extérieurs à l’UE où il est autorisé de voyager pour les Européens. Il est donc possible de voyager en dehors de l’UE pour nos voisins: les Pays-Bas, l’Allemagne et la France. Il y est par exemple autorisé de se rendre en Tanzanie, au Costa Rica, en Turquie, au Maroc et en Tunisie. Ceci n’est pas possible pour les Belges, quel que soit leur lieu de résidence. La situation actuelle imposée par le gouvernement belge crée une situation de concurrence déloyale en imposant aux Belges des restrictions qui ne sont pas imposées aux ressortissants des pays frontaliers », déplorent encore l’UPAV et la VVR qui veulent « que la Belgique se conforme aux décisions européennes ».
Les deux organisations sont également demandeuses d’une « vision claire à court et moyen terme sur l’intention des autorités compétentes belges quant à l’ouverture des frontières dans les mois qui viennent ».