Procès « Paris bis » : Youssef El Ajmi affirme qu’il ne se passait « rien de spécial » dans la planque d’Etterbeek
Le prévenu, interrogé dans le cadre du procès « Paris bis », a notamment conduit El Bakraoui à l’aéroport lorsqu’il est parti en Grèce en juillet 2015. Plus tard, il a loué une voiture qui a servi à ce dernier, et il s’est rendu à plusieurs reprises dans l’appartement d’Etterbeek où il se cachait.
« Je n’ai pas de souvenirs », a répondu Youssef El Ajmi à la plupart des questions du tribunal correctionnel de Bruxelles, lundi, au sujet de ses contacts avec son ami Ibrahim El Bakraoui, membre de la cellule terroriste responsable des attentats à Paris et à Bruxelles.
« Combien de fois êtes-vous allé à l’appartement de l’avenue des Casernes à Etterbeek? Qui était là lorsque vous y étiez? Qu’y faisiez-vous? Y avez-vous vu des armes? Est-ce qu’on y regardait des vidéos de propagande de l’État Islamique? »… Les juges du tribunal ont posé de nombreuses questions à Youssef El Ajmi, lundi, au sujet de la planque de l’avenue des Casernes à Etterbeek, qui a servi à la cellule terroriste responsable des attentats à Paris et à Bruxelles. C’est dans cet appartement qu’a vécu durant plusieurs mois Ibrahim El Bakraoui, l’un des deux kamikazes à l’aéroport de Bruxelles le 22 mars 2016, dont Youssef El Ajmi était très proche. « J’y suis allé trois ou quatre fois », a répondu le prévenu. « Il n’y avait chaque fois qu’Ali El Haddad Asufi [prévenu dans le dossier des attentats à Bruxelles], Ibrahim El Bakraoui et moi. J’ai apporté de la nourriture et j’ai sorti une fois un sac de poubelle. On y discutait, on rigolait… Il n’y avait rien de spécial. Il n’y avait rien de radical », a-t-il assuré au tribunal.