Prévisions saisonnières : l’été sera-t-il très chaud ?

La question est sur toutes les lèvres : doit-on s’attendre à un été caniculaire ? Alors que les prévisions, parfois farfelues, vont bon train, nous avons demandé à l’IRM s’il était possible de prévoir la météo à si long terme.

Le site internet AccuWeather a publié avec une étonnante précision ses prévisions météorologiques pour l’été 2019 : un été très chaud et d’intenses intempéries. Les premières vagues de chaleur sont censées débuter au Portugal et en Espagne et s’étendre sur l’Europe centrale, jusqu’à la Hongrie et la Pologne en passant par la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne. Ces vagues de chaleur seront non seulement plus intenses, mais également plus longues, affirme le météorologiste Tyler Roys.

Des températures supérieures à 38 °C seront possibles dans le nord de la France, en Belgique et aux Pays-Bas. La Pologne, la Slovaquie et la Hongrie devraient connaitre des températures similaires. Dans le sud de la France, les températures avoisineront le 40 °C, tandis qu’elles pourront monter jusqu’à 43 degrés en Espagne et au Portugal, affirme AccuWeather.

Ces conditions météo sont favorables à la stagnation des particules fines. La qualité de l’air pourrait donc être médiocre cet été, un phénomène qui pourrait être renforcé par d’éventuels feux de forêt. Cette menace devrait persister jusqu’à l’automne qui devrait rester sec et chaud, selon les prévisions.

De violents orages menaceraient par ailleurs la péninsule des Balkans tout au long de la saison. Bien que la région ne soit pas à l’abri des vagues de chaleur, les chaleurs extrêmes devraient être limitées. Au menu pour ces régions : éclairs, inondations, vents violents et grêle, et même par moment des tornades.

Prévisions saisonnières : comment ça marche ?

AccuWeather propose des prévisions à long terme avec une précision quelque peu déconcertante, quand on sait qu’il est parfois difficile de prédire la température qu’il fera dans trois jours.

Les prévisions saisonnières sont effectivement peu précises, il s’agit de tendances que l’ont peut déceler sur base de très nombreux calculs, nous explique le prévisionniste de l’IRM Fabian Debal. « Avec les données européennes dont nous disposons, nous lançons une cinquantaine de simulations de scénarios. Nous essayons ensuite de dégager des tendances sur base des résultats obtenus. Dans certains cas, aucun signal clair ne peut être dégagé ».

Va-t-il faire chaud cet été ?

Selon les données actuelles de l’IRM, nous avons 50 % de chance que les mois d’été (juin, juillet et août) soient un tiers plus chaud que les normales de saison. « On a donc un signal chaud pour cet été en Belgique, mais cela ne dit rien sur la répartition de cette chaleur. Il pourrait faire très chaud un mois et plus froid les deux autres mois », précise Fabian Debal.

Lorsque l’on regarde un peu plus loin pour les mois de juillet, août et septembre, la tendance vers un signal chaud se renforce. On passe au-delà des 50 % de chance d’être dans le tiers supérieur des températures. Cette tendance continue jusqu’au mois d’octobre. Selon les prévisions de l’IRM, nous tendons donc avec plus de certitude vers un automne chaud.

Va-t-il pleuvoir ?

Chaleur ne veut pas forcément dire sécheresse. Nous avons donc posé la question à Fiabian Debal : va-t-il pleuvoir cet été ? De nouveau, il s’agit de tendance observée par l’IRM. « Pour les mois d’été, le signal est neutre, il y a donc une absence de signal dans un sens, comme dans l’autre. Mais lorsque l’on poursuit vers l’automne, on constate une tendance vers un automne assez sec : 50 à 60 % de chances d’être dans le tiers inférieur des précipitations », précise-t-il.

Et en Europe ?

L’IRM peut dégager des tendances plus claires au niveau de l’Europe. Ainsi, dans la péninsule ibérique, on a actuellement 70 à 100 % de chance d’avoir un été très chaud. La tendance est sensiblement la même pour la France et pour les pays de l’Est. Sur ce point, les prévisions de l’IRM rejoindraient donc en partie celles d’AccuWeather.