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Prendre sa photo d’identité à la commune? Une « hécatombe économique » pour les photographes

Le Vif

Les fédérations sectorielles des photographes professionnels et des distributeurs de cabines photographiques s’opposent vendredi à la volonté du gouvernement fédéral d’imposer aux communes le ‘live enrollment’, c’est-à-dire de prendre elles-mêmes les photos d’identité, pour lutter contre la fraude à l’identité.

Cela ne présente que des inconvénients pour les communes et les citoyens, estiment-elles. Et cela va causer une « hécatombe économique », obligeant la moitié des photographes professionnels à fermer leur portes, alertent les organisations dans une lettre ouverte adressée au gouvernement fédéral.

Déjà gravement affaiblies par l’impact des mesures contre le coronavirus, les fédérations demandent de suspendre immédiatement le déploiement du ‘live enrollment’. C’est « une fausse bonne idée » qui menace de surcharger les communes avec la prise de photos d’identité.

La lettre ouverte est signée par l’ASBL Studio, Beroepsfotografen, U2PF et Prontophot, qui motivent leur sortie par une récente offre écrite du gouvernement fédéral à toutes les communes belges visant à mettre à disposition du matériel pour assurer ce ‘live enrollment’.

Ce dispositif obligerait les autorités locales à effectuer une tâche non prioritaire pour laquelle elles ne disposent pas des compétences ni de l’infrastructure requise, relève le secteur de la photographie.

Cela nécessiterait en outre l’achat de beaucoup de matériel par le gouvernement, « un gaspillage des ressources publiques », argumentent-elles.

Le photographe professionnel de quartier est pourtant parfaitement équipé pour ce travail et il sera alors privé d’une partie de ses revenus, souligne encore le secteur de la photographie.

Les organisations appellent dès lors les ministres compétents au dialogue et à suspendre le ‘live enrollment’ jusqu’à ce qu’il ait fait l’objet d’une discussion approfondie avec toutes les parties prenantes. Elles demandent aussi aux communes ayant des doutes à ne pas encore commander le matériel proposé par la direction générale des Affaires consulaires.

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