Carte blanche
Nous ne laisserons jamais le terrorisme gagner! (carte blanche)
Kamel Bencheikh, écrivain, cite Chateaubriand, à l’heure où les rappels des méfaits du terrorisme sont nombreux: « Je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu’un terroriste. »
« Je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu’un terroriste. »Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe
L’histoire, la grande ou la petite, et l’actualité sont constamment à l’unisson l’une de l’autre. Il n’y a pas si longtemps, les États-Unis d’Amérique ont commémoré le vingtième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 qui firent près de 3000 victimes au World Trade Center à New York, au Pentagone à Washington et à Shanksville en Pennsylvanie. Cela fait vingt ans que George W. Bush et son administration ont déclaré « la guerre contre le terrorisme » dont la finalité était triple: capturer Oussama Ben Laden, atomiser l’organisation terroriste Al-Qaïda et anéantir les talibans en Afghanistan. Vingt ans plus tard, aucun de ces objectifs n’a été atteint.
Il n’y a pas si longtemps non plus, le 30 août 2021 précisément, les derniers soldats américains ont quitté Kaboul et les talibans ont, comme en 1996, instauré de nouveau l’émirat islamique d’Afghanistan dont ils avaient été chassés il y maintenant deux décennies. L’achèvement de la guerre la plus longue de toute l’histoire des États-Unis, mais également une des guerres les plus coûteuses de tous les temps avec plus de mille milliards de dollars de dépensés. Au total, cette guerre aura fait plus de 165.000 morts dont quelques 50.000 victimes civiles. C’est comme s’il s’agissait d’un second Vietnam, beaucoup moins meurtrier, mais au moins aussi traumatisant.
Quatre jours à peine après le retrait du dernier soldat américain du territoire afghan, c’est l’État islamique qui rappelait à tous ses ennemis et en particulier à l’Occident, que malgré l’élimination de son pseudo-État en Irak et en Syrie, les « soldats d’Allah » sont encore capables de tuer près de 200 personnes sous le nez des forces américaines qui gardaient l’aéroport de Kaboul. Et parmi ces victimes, treize militaires américains, dont cinq ont vu le jour l’année où les tours du Trade World Center se sont effondrées sous les coups de boutoir des terroristes d’Al-Qaïda. C’est juste vertigineux comme coïncidence.
Quelques jours plus tard, à Paris, c’est l’ouverture du procès des attentats du 13 novembre 2015 qui nous a forcés à nous souvenir que la France aussi pansait encore ses plaies infligées par les terroristes islamistes. Depuis le début de la décennie des années 2010, la France est le pays occidental le plus touché par l’abjection islamiste. C’est donc « un procès du siècle » vqui doit permettre à toute une nation de faire triompher la justice démocratique des hommes et ainsi donner la preuve à ceux qui veulent abattre l’universalisme à la française que leur stratagème de la division et de la barbarie est voué à l’échec.
Nous ne laisserons jamais le terrorisme gagner!
Kamel Bencheikh, écrivain
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