Nollet : Le gouvernement verra son champ d’action limité « à quatre types de mesures »
Le gouvernement de Sophie Wilmès, qui demandera dans l’après-midi la confiance de la Chambre, aura un champ d’action limité à « quatre types de mesures », selon les explications apportées mardi matin en radio, sur La Première, par le coprésident d’Ecolo Jean-Marc Nollet
Ce champ d’action futur du gouvernement minoritaire a été discuté lundi avec les vice-Premiers et les présidents ou émissaires des dix partis qui avaient souscrit à l’accord de dimanche soir.
- Il englobe prioritairement « les mesures de santé publique« , souligne Jean-Marc Nollet.
- Mais aussi, deuxièmement, « les mesures d’ordre public, nécessaires pour contrôler certaines choses, ou si les déplacements (des citoyens) sont limités ». « On doit aussi pouvoir mobiliser nos forces de police voire même l’armée, pour apporter par exemple de l’aide aux citoyens », commente le coprésident des Verts à ce sujet.
- Troisièmement, il sera en son pouvoir de décider des « mesures d’ordre social« .
- Finalement, son action sera aussi de tenter « d’amortir le choc pour notre économie et amorcer le redéploiement » du pays, dont certains secteurs devraient être durement touchés par une activité au ralenti voire à l’arrêt.
Ecolo fait partie des partis qui soutiendront « de l’extérieur » le gouvernement Wilmès, qui devrait se voir conférer des pouvoirs spéciaux pour agir rapidement et spécifiquement contre le coronavirus et ses effets sociaux et économiques.
« Le plus important » dans cette situation exceptionnelle, c’est l’unité, l’union nationale », souligne Jean-Marc Nollet.
Des dix formations impliquées dans l’accord de dimanche, la N-VA a pourtant entre-temps indiqué qu’elle ne compte pas accorder sa confiance à Sophie Wilmès. Une attitude au sujet de laquelle le coprésident d’Ecolo ne semble pas avoir de mots assez durs.
« L’unité nationale, ce sont deux mots qui sont incompatibles avec la N-VA », lâche Jean-Marc Nollet mardi matin.
« Aujourd’hui il y a bien une unité très large pour soutenir les actions du gouvernement », une unité de « tous sauf monsieur De Wever ». « Mais faut-il vraiment encore passer du temps à en parler, quand je vois les réactions qu’il a eues en la matière, ou que dimanche encore aux réunions il voulait faire de l’institutionnel, profiter de la crise sanitaire pour pousser une réforme de la Belgique? « , commente-t-il.