Mathieu Michel. © belga

Mathieu Michel: le fédéral, une porte de sortie pour quitter la gestion sous tension de la province

Laurence Van Ruymbeke
Laurence Van Ruymbeke Journaliste au Vif

Il y a quatre ans, Le Vif dénoncait un climat général de pressions et de peur au coeur de l’administration de la province brabançonne largement contrôlée par le MR et singulièrement par le clan des Michel.

C’était il y a quatre ans. Le Vif publiait un dossier de Une titré « Comment le clan Michel a mis le Brabant wallon à sa botte ». Mathieu Michel était alors, et était toujours jusqu’à sa toute récente désignation comme secrétaire d’Etat fédéral en charge du digital et de la simplification administrative, président du Collège provincial du Brabant wallon.

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Comme avant, en pire

Le voilà qui s’apprête à quitter le navire. « Le dossier du Vif avait fait l’effet d’une bombe à la province, assurent plusieurs interlocuteurs brabançons. Dans les deux ans qui ont suivi, on a senti une amélioration dans la gestion du personnel. Mais ensuite, toute est redevenu comme avant. En pire, même. » Plusieurs directeurs ou chefs de service sont aujourd’hui en burn-out ou assimilé, a par exemple appris Le Vif. Quelques autres végètent dans un couloir qualifié de « sanatorium » par le personnel, sans plus guère de tâches à accomplir, affirment plusieurs sources.

La province du Brabant wallon est politiquement dirigée par le Collège provincial, composé de députés MR (3/4) et d’une socialiste mais administrativement, elle l’est toujours par la directrice générale Annick Noël, ancienne compagne de Charles Michel, nommée à vie à ce poste.

Relations tendues

Les relations entre elle et Mathieu Michel seraient plus tendues que jamais, dit-on à Wavre. Les repas de famille du dimanche midi, dans l’antre de l’ex-ministre libéral Louis Michel et de son épouse, ne seraient pas épargnés par les éclats de voix.

Dès lors, la nomination de Mathieu Michel au gouvernement fédéral pourrait aussi permettre à celui-ci de sortir par le haut de cette situation bien peu confortable dans laquelle il vit depuis des années. Il laissera à un ou une autre la responsabilité d’une gestion provinciale à partager quotidiennement avec son ex-belle soeur. Ah, les familles, décidément…

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