L'institut Pasteur arrête son principal projet de vaccin, pas assez efficace © belga

Lieux, timing…: ce qu’il faut savoir sur la campagne de vaccination en Wallonie

Eglantine Nyssen
Eglantine Nyssen Journaliste au Vif, multimedia editor

La carte des centres de vaccination à destination du grand public a dévoilée au grand public. Voici les détails.

Ce mardi, Yvon Englert, délégué général de la cellule wallonne consacrée à la Covid-19 et Christie Morreale, ministre wallonne de la Santé, ont donné plus de détails sur la vaccination du grand public. Voici ce que vous devez savoir :

1. Où pourrais-je me faire vacciner ?

La Wallonie a diffusé la liste des centres de vaccination à destination du grand public. Il y aura 9 centres « majeurs », 30 centres « de proximité », plus petits. Plusieurs centres itinérants seront également déployés en Wallonie, leur localisation précise n’est pas encore connue.

A l’exception de Ronquières (Hainaut) et Bierset (Liège) qui ouvriront plus tôt pour la vaccination du personnel d’aide et de soin de première ligne, ces différents centres ouvriront leurs portes « fin mars, sous réserve de livraison en vaccins par les firmes pharmaceutiques ».

Une fois la phase de vaccination destinée à la population générale enclenchée, vous recevrez une convocation par mail, par téléphone, par SMS, ou éventuellement par la poste si besoin. Chaque citoyen recevra une offre d’heure et de date et pourra les modifier si cela ne convient pas. Les modalités de qui sera contacté et quand ne sont pas encore définies. A nos confrères de Sudpresse, Yvon Englert confirme cependant que ce n’est pas l’ordre alphabétique qui sera choisi.

En ce qui concerne le centre dans lequel vous devrez vous rendre, là encore les modalités ne sont pas précisées. Contactée par Le Vif, Valérie Sohie, la porte-parole d’Yvon Englert nous explique que chacun devra se rendre dans le centre de vaccination le plus proche de chez lui s’il souhaite se faire vacciner. Du côté du cabinet de Christie Morreale, ministre wallonne de la Santé, on nous répond qu’ « idéalement chacun devrait se rendre dans un des centres les plus proches de son domicile. Deux, trois suggestions devraient être faites à cet égard dans les convocations de chacun ». Les centres majeurs et ceux de proximité devraient être ouverts tôt le matin et tard le soir pour permettre aux gens de s’y rendre, tout en composant avec la disponibilité du personnel et des vaccins.

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2. Comment ont été choisis ces lieux ?

La location des centres de vaccination a suscité les critiques de l’opposition ce mardi en Commission de Santé du parlement wallon. Certains y voient d’éventuels « passe-droits » accordés aux communes politiquement proches de la majorité régionale. Yvon Englert a justifié les choix posés. « Nous étions confrontés à deux tensions: la logistique et la proximité des lieux de vaccination. C’est la combinaison de ces deux contraintes qui a conduit à la solution des centres majeurs et des centres de proximité » dont la localisation a été définie à l’issue des travaux de consultants basés sur la cartographie, mais aussi sur une série de prérequis dont l’accessibilité, a poursuivi Yvon Englert. « Je n’ai pas de raison de m’arcbouter sur le fait de ne pas pouvoir adapter. Le but est d’avoir une certaine souplesse. On va reregarder les endroits évoqués pour s’assurer que les choix que nous avons faits sont costaux et si ce n’est pas le cas je n’ai aucune difficulté à les remettre en question. » Certains endroits pourraient donc encore changer.

3. Et si le centre le plus proche ne se situe pas dans ma province ?

« C’est la proximité qui compte », nous explique Valérie Sohie, porte-parole d’Yvon Englert. Si vous habitez entre deux provinces, vous devez vous rendre dans le lieu le plus proche de chez vous, peu importe la province.

4. Pourrais-je me faire vacciner près de mon lieu de travail?

« A priori, on partira sur la proximité du domicile » nous explique le cabinet de la ministre wallonne de la Santé. Un non plus franc est avancé du côté d’Yvon Englert, excepté évidemment les professionnels des soins de santé des hôpitaux et des soins de santé de première ligne qui pourront se faire vacciner dans les hôpitaux.

5. A partir de quand pourrais-je me faire vacciner ?

L’ensemble des centres devraient s’ouvrir et commencer à accueillir des personnes de 65 ans et plus à partir de mars. La vaccination de la population générale devrait commencer en avril. « Ce sera la disponibilité des vaccins qui va rythmer la vitesse à laquelle nous allons avancer » a expliqué Yvon Englert en commission Santé du parlement wallon ce mardi.

Selon les chiffres de Sciensano, 67.400 personnes ont reçu la première dose du vaccin. Soit 2,33% de la population de plus de 18 ans. 112 personnes ont déjà reçu la deuxième dose. « La semaine dernière nous avons terminé la première vaccination dans les maisons de repos, excepté une petite quinzaine de maisons de repos » a confirmé l’ancien recteur de l’ULB au parlement wallon. « Nous commençons cette semaine-ci la deuxième vaccination. »

Avant de commencer la vaccination du grand public, plusieurs éléments de la procédure doivent encore être définis : les facteurs de comorbidité qui permettront à des citoyens d’être prioritaires ou encore les métiers qui sont considérés comme essentiels.

6. Combien de temps va durer la vaccination ?

Au sud du pays, le public cible théorique est de l’ordre de 2,8 millions de personnes. La campagne de vaccination du grand public est prévue pour durer 22 semaines. Selon Yvon Englert, l’objectif devrait être atteint pour la fin du mois d’août. A la condition que l’approvisionnement du vaccin soit assuré par les producteurs. Au total, la Région a établi 150 lignes, c’est-à-dire que 150 personnes pourront se faire vacciner au même moment. « 20 vaccinations à l’heure sont un débit convenable pour autant que nous soyons convenablement organisés » a expliqué Yvon Englert.

La vaccination est prévue six jours par semaine, dimanche exclu. Cela permettra d’avoir un débit de 24.000 vaccinations par jour, à nouveau en fonction des vaccins disponibles « qui sera le facteur limitant ». Des professionnels de la santé encadreront le vaccinateur pour préparer le patient, mais également pour le travail administratif et l’analyse d’effets secondaires éventuels.

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