Les gestes des policiers ne seraient pas la cause du décès de Jozef Chovanec
Il ne semble pas prouvé, au stade actuel de l’enquête, que les gestes posés par les policiers sont la cause directe du décès de Jozef Chovanec, ce ressortissant slovaque décédé à l’aéroport de Charleroi en 2018, réagit mercredi soir le parquet général de Mons dans un communiqué de presse.
« Il s’agit là du noeud de l’enquête », indique le parquet général de Mons. « Par leurs comportements, les policiers peuvent-ils être considérés comme pénalement responsables de la mort de la victime? », s’interroge-t-il.
De nombreuses expertises ont été ordonnées par le juge d’instruction, notamment une autopsie, une anatomopathologie ainsi que des analyses toxicologiques. « En l’état actuel des expertises, aucun élément ne démontre de signe de compression thoracique exercée par les policiers qui serait en lien avec le décès de la victime », précise le communiqué.
La veuve de la victime, Mme Chovancova, a affirmé plus tôt dans la journée que son mari « a été étouffé et était déjà mort en cellule ».
Le parquet s’est par ailleurs attardé sur les images de vidéosurveillance des faits, dont une copie a été enregistrée sur une clef USB et dont le contenu fut ensuite gravé sur un CD Rom. « Ce n’est pas le serveur central qui a été saisi. Cela signifie que la police a donc toujours gardé l’original des images, nonobstant la saisie opérée, et qu’elle pouvait parfaitement visionner celles-ci à tout moment, indépendamment de l’enquête judiciaire en cours, et spécialement dans le cadre de ses compétences disciplinaires », insiste-t-il.
Le parquet général de Mons précise encore que le juge d’instruction avait communiqué son dossier en janvier dernier, sans procéder à l’inculpation des policiers. « La partie civile a demandé des devoirs complémentaires auxquels il a été fait droit et c’est en mai 2020 que la partie civile a déposé un rapport d’un conseiller technique critiquant les expertises judiciaires. Suite à ce rapport, le juge d’instruction a désigné un collège de trois experts, dont un psychiatre, pour rencontrer les arguments du conseiller technique de la partie civile, » communique le parquet.
L’instruction se poursuit, conclut-il.
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