Les autorités ne parviennent pas à entrer en contact avec les organisateurs de « la boum 2 »
Les autorités belges ne parviennent pas à entrer en contact personnellement avec des représentants du « Collectif de l’Abîme », a affirmé mercredi la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden en commission de la Chambre. Ce groupe envisage d’organiser une « Boum 2 » le 1er mai au Bois de la Cambre à Bruxelles.
Le 1er avril, ce collectif avait lancé une première « Boum », considéré alors comme un canular. Entre 1.500 et 2.000 personnes, selon la police, s’étaient toutefois rassemblées en violation des règles sanitaires. Les forces de l’ordre avaient dû faire usage de la force pour disperser la foule. « Le bilan final démontre que ce dispositif n’était pas disproportionné », a estimé Mme Verlinden, interrogée par les députés Julie Chanson (Ecolo), Sophie Rohonyi (DéFI) et Sigrid Goethals (N-VA). « Les tentatives de désescalade ont échoué », a-t-elle ajouté.
Depuis lors, un nouvel événement lancé sur les réseaux sociaux prévoit une « Boum 2 » le 1er mai. Une lettre ouverte avait été adressée par les organisateurs à la ministre de l’Intérieur.
« La police bruxelloise essaye de contacter les organisateurs pour les décourager d’organiser cet événement le 1er mai », a indiqué Mme Verlinden en commission. « J’ai aussi essayé de les contacter, mais les organisateurs ne se sont pas manifestés, se contentant d’une réponse anonyme à ma lettre aux jeunes. » Actuellement, « il est impossible d’entrer en concertation avec ces personnes puisqu’elles ne se manifestent pas personnellement », a conclu la ministre CD&V.
En attendant, « la police mise sur la communication par les médias sociaux pour décourager la participation à cet événement », a ajouté Mme Verlinden. « Une réserve d’intervention sera toutefois prête à intervenir en cas de débordements », a-t-elle ajouté.
« Impossibilité ou absence de volonté ? », s’est interrogée la députée d’opposition Sophie Rohonyi, assurant que les organisateurs sont prêts à postposer l’événement.