Le séquençage du virus, un outil complémentaire aux stratégies de tracing selon l’ULiège
Le séquençage du Sars-Cov-2, l’étude de la séquence de ses différents gènes, est un outil complémentaire aux stratégies de tracing, a fait savoir l’Université de Liège.
L’ULiège, qui collabore avec le CHU de Liège, travaille sur le séquençage du virus et présente ses premiers résultats. Ce séquençage permet notamment d’identifier spécifiquement des foyers de contamination et donc de cibler des groupes de personnes qui doivent être surveillés. Cela doit donc permettre d’orienter les stratégies de surveillance du virus dans le contexte du déconfinement.
L’équipe en génétique humaine du professeur Vincent Bours au GIGA de l’Université de Liège, en collaboration avec le CHU de Liège, est l’une des deux équipes belges (avec la KULeuven) à publier des séquences de génomes (les molécules d’ADN, ndlr.) du Sars-Cov-2 sur la plateforme internationale Nextrain. Le séquençage à large échelle par Nextrain permet notamment d’identifier des mutations du virus.
A la suite de leurs travaux, les chercheurs recommandent à présent de cibler au moins deux gènes pour les tests de dépistage PCR (au lieu du seul gène E actuellement), et ce afin de ne pas passer à côté de possibles mutations du virus. Leurs travaux montrent également l’utilité d’effectuer régulièrement un séquençage sur un groupe d’échantillons positifs pour suivre l’évolution des génomes viraux et d’éviter une augmentation des tests faussement négatifs.
Par ailleurs, les séquences générées par les laboratoires de l’ULiège et de la KULeuven ont été partagées avec Simon Dellicour, épidémiologiste à l’ULB, qui a réalisé plusieurs études à partir de ces séquences. Ces études montrent l’introduction de multiples virus dans le pays. Différentes mesures des différentes souches virales, prises par M. Dellicour, avant et après le confinement, ont montré que ce dernier a eu l’effet escompté et a considérablement ralenti la propagation du virus en Belgique.