Le parlement wallon accorde les pouvoirs spéciaux au gouvernement régional
Le Parlement de Wallonie, réuni en séance plénière, a accordé mercredi, pour un mois renouvelable, les pouvoirs spéciaux au gouvernement régional, afin que ce dernier puisse adopter rapidement des mesures pour faire face à la crise sanitaire.
L’exécutif wallon avait déjà sollicité – et obtenu – les pouvoirs spéciaux le 17 mars dernier pour une période de trois mois. A l’époque, seul le PTB s’était abstenu, estimant notamment que « se passer du travail du parlement n’est pas la voie à suivre ».
Ce mercredi, l’extrême gauche a carrément voté contre l’octroi des pouvoirs spéciaux. « Il n’y a pas de lien mécanique entre pouvoirs spéciaux et bonne gestion. Je suis convaincu que le gouvernement a besoin de l’intelligence collective du parlement pour gérer cette crise », a justifié le chef de groupe de l’extrême gauche au sein de l’assemblée régionale, Germain Mugemangango.
« Cette deuxième vague n’est pas une surprise. Demander les pouvoirs spéciaux, qui limitent les droits démocratiques des parlementaires, et en particulier des parlementaires de l’opposition, c’est un abus », a-t-il ajouté.
Le cdH, lui, a soutenu la demande du gouvernement « parce que l’heure est à se serrer les coudes et pas à se chamailler », a expliqué le chef de file des humanistes au parlement wallon, François Desquesnes. Néanmoins, « on ne peut plus voter ces pouvoirs spéciaux demain ou après-demain. On va devoir vivre avec le covid en 2021. Nous plaidons donc pour qu’on ait un décret d’état d’urgence sanitaire qui permette de fonctionner sans devoir bricoler à chaque résurgence du virus », a-t-il enfin averti.