Le parcours d’intégration sera obligatoire à Bruxelles pour les primo-arrivants
A partir de 2020, le parcours d’accueil ou d’intégration des primo-arrivants dans la capitale sera obligatoire, a annoncé vendredi la ministre flamande des Affaires intérieurs Liesbeth Homans (N-VA).
Le gouvernement flamand a donné son feu vert au projet d’accord de coopération élaboré dans ce sens avec les Commissions communautaires commune et française de Bruxelles, a-t-elle précisé, à l’issue de la réunion du gouvernement flamand.
La Flandre a instauré un parcours d’intégration obligatoire sur son territoire régional au milieu de la décennie écoulée. La Wallonie l’a fait en 2016.
A Bruxelles, ce parcours est organisé jusqu’à présent sur base volontaire, la Commission Communautaire française, compétente en la matière pour compte du million d’habitants francophones de la capitale n’ayant pas souhaité le rendre obligatoire.
Depuis 2016, coexistent donc dans la capitale le parcours néerlandophone « Inburgering », cité plus haut, et un parcours d’accueil de langue française. Celui-ci a été mis en place à l’initiative de la Commission Communautaire française depuis mars 2016 par deux Bureaux d’Accueil des Primo-Arrivants (BAPA).
Des cours de langue et d’orientation sociale
Dans la foulée des attentats, une large majorité politique est née, du côté francophone de la Région capitale également, pour rendre le parcours obligatoire. Une ordonnance a déjà été adoptée dans ce sens à l’échelon bi-communautaire. Il ne manquait plus qu’un accord de coopération. Celui-ci a été annoncé vendredi par Mme Homans.
A partir de 2020, les primo-arrivants âgés de moins de 65 ans, séjournant en Belgique depuis moins de trois ans devront s’y soumettre, que ce soit en s’adressant aux BAPA de la CoCoF ou à l’agence flamande d’intégration (l' »Agentschap Integratie en Inburgering »).
Les parcours proposé comprennent un cours de langue (français ou néerlandais) et un cours d’orientation sociale.
A l’issue de ce parcours les nouveaux arrivants reçoivent une attestation de leur suivi. L’octroi de cette attestation n’est pas lié à une obligation de résultat.
Il revient aux communes bruxelloises d’informer les nouveaux arrivants de l’obligation de suivre un tel parcours, et de l’existence des bureaux reconnus pour leur permettre d’y accéder, ainsi que de veiller au respect de l’obligation. Le refus de suivre le parcours est passible d’une amende allant de 100 à 2.500 euros.