Le MR ne quittera pas le gouvernement pour le nucléaire
Pour s’opposer à la sortie du nucléaire, le président du MR Georges-Louis Bouchez aurait besoin d’une majorité alternative. Il sait qu’il n’y en a pas sur ce sujet, mais il n’y a pas de quoi sortir du gouvernement pour autant.
Alors que le gouvernement doit se prononcer d’ici la fin du mois sur la décision finale de fermer les centrales nucléaires, le président du MR estime que la création de nouvelles unités nucléaires ne peut pas être exclue. « Je vais être très clair: celui qui écarte la possibilité de faire du nucléaire neuf, c’est qu’il n’a pas compris la situation », lance Georges-Louis Bouchez.
L’accord de coalition Vivaldi confirme la sortie du nucléaire en 2025 mais ouvre la porte à la prolongation de deux réacteurs si la sécurité d’approvisionnement ou les prix étaient menacés. Pour y parvenir, la ministre Tinne Van der Straeten (Groen) propose de subsidier la construction de deux nouvelles centrales au gaz, d’une puissance totale de 1,6 GW. Mais le président du MR, Georges-Louis Bouchez, ne veut pas en entendre parler. « Je ne dis pas que le nucléaire est formidable. C’est une mauvaise solution. Mais émettre plus de CO2 avec des centrales au gaz, c’est une très mauvaise solution », insiste Bouchez. Au-delà de la prolongation de deux réacteurs après 2025, il estime qu’on ne peut pas exclure l’idée de créer de nouvelles unités nucléaires.
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« Les Français le font. Les Anglais le font. Les Chinois le font. Il n’y a aujourd’hui que les Allemands qui ne vont pas dans cette direction. Et quand vous regardez la carte des émissions de CO2 liées à la production électrique, l’Allemagne est en rouge vif », relève-t-il. L’Open Vld a soutenu la position adoptée par son parti frère. « La nouvelle technologie nucléaire peut livrer à l’avenir une énergie sans émission de CO2. Nous devons oser investir », a dit le président, Egbert Lachaert, sur Twitter.
Au CD&V, le ton était le même. Le président, Joachim Coens, a également expliqué qu’il « croyait dans la nouvelle technologie. Le sujet sera d’ailleurs abordé au cours du congrès des chrétiens démocrates flamands en décembre. La N-VA a quant à elle déposé une proposition de loi pour supprimer l’article 3 de la loi sur la sortie du nucléaire, qui établit qu’aucune nouvelle centrale ne peut être construite ou exploitée. Si à court terme la nouvelle technologie nucléaire n’offre pas de solution pour l’approvisionnement énergétique de la Belgique, elle peut dans un avenir plus lointain renforcer le mix énergétique du pays, a-t-elle fait valoir.