Le commissariat corona préconise un « certificat corona » plutôt que la vaccination obligatoire
Le commissariat corona ne recommande pas de procéder à la vaccination obligatoire contre la Covid-19, ressort-il de la note envoyée jeudi soir aux membres du comité de concertation et à la présidence de la Chambre. Pedro Facon et son équipe plaident plutôt pour la mise en place d’un « certificat corona », est-il écrit dans ce document que Belga a pu consulter.
Le commissariat estime qu’au lieu d’être un outil pour limiter le risque de contamination dans les activités de certains milieux (le Covid Safe Ticket initial), le certificat corona pourrait avoir pour objectif principal de contribuer à un taux de vaccination plus élevé. Ce taux permet de limiter les cas graves et de réduire les hospitalisations, rappelle le commissariat. Dans ce scénario, cet instrument deviendrait un certificat de vaccination et l’attestation de rétablissement serait abandonnée.
En outre, dans certains cas, par exemple en cas de forte circulation du virus, le certificat de vaccination pourrait être combiné avec un certificat de test. Son utilisation devrait toutefois être limitée en fonction de la situation épidémiologique, éventuellement définie dans le baromètre en discussion, et limitée à certains contextes. Il ne devrait jamais être demandé pour des activités essentielles.
Ce « certificat corona » doit toutefois s’inscrire dans un ensemble de politiques plus larges, conseille encore le commissariat corona, dans le cadre du modèle suisse du « fromage à trous ». Celui-ci reconnaît qu’il n’existe pas de mesures parfaites et efficaces à 100% contre le virus.
Le Premier ministre Alexander De Croo, les ministres-présidents et la présidente de la Chambre ont reçu jeudi soir cette note, dans la perspective de la réunion du comité de concertation prévue la semaine prochaine et des travaux prévus à la Chambre concernant l’opportunité de procéder à une vaccination obligatoire.
Sur ce point, le commissariat corona estime en outre que, en plus d’un débat politique, un débat social ou même une consultation pourraient également être envisagés.
Une réunion avec les ministres-présidents s’est par ailleurs tenue en début de soirée concernant la mise en place d’un baromètre, sujet principal à l’ordre du jour du prochain comité de concertation.
A la Chambre, la commission santé procédera à des auditions concernant la vaccination obligatoire avant un débat politique attendu d’ici la fin février, avait indiqué mercredi la présidente de l’assemblée Eliane Tillieux.