Le cabinet ministériel de Joëlle Milquet perquisitionné
La justice a procédé mardi à des perquisitions au cabinet de la ministre de l’Education, Joëlle Milquet, a-t-on indiqué de source officielle, confirmant ainsi une information de la RTBF.
Cette opération de police menée par une trentaine d’enquêteurs de la police judiciaire s’inscrit dans le cadre de l’instruction du dossier sur les collaborateurs litigieux engagés au cabinet de l’Intérieur par Joëlle Milquet, lorsqu’elle était titulaire de ce portefeuille, six mois avant les élections de 2014.
Les enquêteurs ont notamment emporté des documents et se sont intéressé à des téléphones portables et des ordinateurs, indique-t-on à bonne source.
Interrogé mardi, le porte-parole de Mme Milquet (cdH) a confirmé cette perquisition dans les bureaux de la ministre situés place Surlet de Chokier, à Bruxelles, ajoutant que l’intéressée n’était plus présente sur place. Dans une déclaration à Belga, la ministre dit se « réjouir que les vérifications d’usage que permet une instruction puissent enfin mettre un terme définitif à ce dossier ». Pour Joëlle Milquet, il n’y a « rien de neuf à déclarer au sujet de l’instruction en cours déjà rendue publique ».
Selon elle, celle-ci repose « sur les insinuations sans aucun fondement, démenties depuis le début et contenues dans un seul article de presse, du Vif l’Express, datant de février 2014« . La ministre s’est refusé à tout autre commentaire.
Le parquet général a de son côté confirmé une enquête « dans le cadre d’une instruction déjà ouverte à charge de Joëlle Milquet. Le secret de l’instruction reste le principe général et il ne fera pas exception dans ce cas », a ajouté le parquet général, se refusant à donner davantage d’informations.
En février 2014, le magazine ‘Le Vif/L’Express’ avait révélé le recrutement de collaborateurs de campagne par la vice-Première ministre et ministre de l’Intérieur de l’époque, au sein de ses deux cabinets, à six mois des élections. Selon le magazine, ces collaborateurs semblaient uniquement chargés de préparer la campagne électorale de Mme Milquet à Bruxelles. Une grande partie de ces nouveaux collaborateurs s’étaient par la suite retrouvés sur les listes du cdH.