Le Brabant wallon a décidé d’un couvre feu, la province de Luxembourg embraye
Un confinement nocturne, de 1h à 6h du matin, imposé durant quinze jours en Brabant wallon.
A partir du 13 octobre à minuit, de nouvelles mesures seront imposées en Brabant wallon suite au rebond marqué de la pandémie. Il a notamment été décidé, en concertation avec les bourgmestres des 27 communes du Brabant wallon, le collège provincial et la cellule de crise présidée par le gouverneur Gilles Mahieu, d’imposer un confinement nocturne: durant quinze jours, il sera interdit de se trouver sur la voie ou dans les espaces publics entre 1h et 6h du matin, sauf pour les déplacements médicaux urgent, pour les cas de force majeure, pour assister des personnes vulnérables, pour se rendre ou rentrer de son lieu de travail ou dans le cadre d’un voyage à l’étranger.
D’autres mesures seront d’application à partir du 13 octobre à minuit en Brabant wallon: comme dans les autres provinces wallonnes, les citoyens âgés de plus de 12 ans, auront l’obligation d’être en possession d’un masque en permanence. Le port du masque sera obligatoire dans les files d’attente, les bâtiments publics, les cimetières lors des funérailles et pendant la période de la Toussaint (du 30 octobre au 3 novembre).
Toute activité impliquant le porte-à-porte pour des enfants (on vise ici les animations d’Halloween) est interdite en Brabant wallon. Les organisateurs d’événements pour les salles de fête, réceptions et autres banquets ont aussi l’obligation de déclarer ces événements par mail auprès de la zone de police concernée, au plus tard 24 heures à l’avance, en mentionnant notamment l’horaire et le nombre de personnes attendues.
Du côté des « amplifications de mesures précédentes », l’interdiction de consommer de l’alcool dans l’espace public, initialement imposée entre 1h et 6h du matin, est étendue à toute la journée. Il sera aussi interdit de consommer des boissons et des aliments sur les brocantes, marchés et assimilés, endroits où le masque est par ailleurs obligatoire. Durant quinze jours, les buvettes des clubs de sport en Brabant wallon ne pourront plus servir de boissons alcoolisées, et seront fermées trente minutes après la dernière activité sportive. Les buvettes temporaires le long de parcours d’épreuves sportives, elles, seront interdites et les vestiaires des clubs sportifs, à part pour les piscines, seront fermés. Une dérogation peut toutefois être accordée par la commune si l’utilisation est réservée aux joueurs et à l’encadrement.
« Nous avons conscience qu’il faut au maximum maintenir nos activités et notre vie sociale. Certaines mesures sont fortes mais proportionnées et nécessaires pour limiter la propagation du virus. En interdisant les déplacements une partie de la nuit, on met une barrière en plus à la circulation du virus. Ce n’est pas une mesure anodine mais elle est moins impactante. Avec ces mesures, tous les secteurs peuvent continuer de travailler (pas de discrimination). Notre objectif n’est pas d’avoir des PV dressés par la police mais bien de rappeler la norme, les règles sanitaires en l’occurrence, pour préserver notre système de santé et les plus fragiles », indique un communiqué du gouverneur du Brabant wallon, Gilles Mahieu.
Les déplacements nocturnes non-essentiels interdits en province de Luxembourg
Le gouverneur de la province de Luxembourg, Olivier Schmitz, a pris la décision, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, d’interdire les déplacements non-essentiels entre 1h00 et 6h00 sur l’ensemble du territoire provincial, à partir de ce mercredi 14 octobre 2020, et pour une durée de quinze jours renouvelables, a-t-il annoncé lundi soir. Il sera interdit de se trouver ou de se déplacer sur la voie publique entre 01h et 06h, sauf pour raisons médicales, professionnelles ainsi que pour porter assistance à un proche.
La décision a été prise en concertation la ministre de l’Intérieur, le commissaire fédéral en charge de la crise du coronavirus, le gouvernement wallon et les bourgmestres de la province.
« Les rapports reçus ce matin ont malheureusement confirmé la tendance à l’aggravation des indicateurs épidémiologiques », indique lundi soir le gouverneur de la province de Luxembourg par voie de communiqué. « Le taux d’incidence pour notre province est aujourd’hui de 461 cas par 100.000 habitants (36 communes sur 44 dépassent le taux d’incidence de 250). La province de Luxembourg a également le taux de reproduction le plus important de Belgique (1,912). Le nombre de cas confirmés a connu entre la semaine du 25/09-01/10 et la semaine du 02/10-08/10 une augmentation de 172%. » Le nombre de personnes infectées double actuellement tous les cinq jours.
Les rassemblements nocturnes, en particulier dans un cadre festif, ont été identifiés comme des foyers très importants de propagation du virus, poursuit le communiqué.
« Toutes les personnes qui se rassemblent, parfois en grand nombre, sans aucun geste barrière, participent à la propagation d’un virus qui menace sérieusement la santé des citoyens et de notre société tout entière », conclut aussi Olivier Schmitz.
Les trois autres provinces wallonnes n’ont pas, pour l’heure, franchi le pas.
« Suite à la réunion de concertation ce jour entre les cinq gouverneurs wallons, prolongée par une concertation avec le Centre national de crise, il est ressorti qu’il n’y avait pas une demande du niveau fédéral quant à la prise d’une décision de confinement nocturne applicable de manière uniforme sur le territoire wallon », indique dans un communiqué le gouverneur de Namur.
A Namur, une conférence des 38 bourgmestres de la province doit se tenir par vidéoconférence mercredi. Le gouverneur Denis Mathen prendra par ailleurs des contacts spécifiques avec certains bourgmestres concernés par l’enseignement universitaire.
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