La Wallonie reste l’une des régions les plus égalitaires d’Europe
La Wallonie reste l’une des régions les plus égalitaires d’Europe, les inégalités en termes de revenus y étant limitées par un modèle social alliant une négociation collective généralisée et une sécurité sociale extensive, ressort-il de l’édition 2019 des « Chiffres clés de la Wallonie » publiée par l’IWEPS, l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique.
Le coefficient de Gini y est particulièrement stable malgré une légère augmentation le faisant passer de 0,250 en 2016 à 0,256 l’année suivante. Mesure synthétique des inégalités au sein d’une population, ce coefficient varie de 0, si l’égalité est totale, à 1, si l’ensemble des revenus est perçu par un seul individu.
Avec un coefficient de 0,256, la Wallonie fait aussi bien que les pays scandinaves. Par contre, les conditions de vie y sont davantage marquées par la pauvreté.
Ainsi, le taux wallon de privation matérielle sévère (8,6% et 21,4% de la population vivant dans un ménage monoparental) est supérieur à la médiane européenne et plus d’un habitant sur quatre (26,2%) vit dans un ménage en situation de risque de pauvreté ou d’exclusion sociale.
En outre, plus d’un Wallon sur 5 vit dans une habitation présentant des problèmes d’humidité tandis que 44,7% des locataires au prix du marché ont un revenu net équivalent inférieur au seuil de pauvreté. Plus de 7% des clients résidentiels wallons en électricité étaient également en défaut de paiement en 2018.
Enfin, une part importante de la population (17,6% des moins de 60 ans) est exclue de l’emploi, relève l’IWEPS.
A l’autre bout de l’échelle, les 20.000 déclarations les plus élevées, soit 1% des déclarations, affichent, en moyenne, un revenu imposable de plus de 216.000 euros. « Autrement dit, le revenu cumulé des 1% des déclarations les plus élevées est supérieur au revenu cumulé d’environ 25 à 30% des déclarations les moins élevées », conclut l’IWEPS.