La Vivaldi confirme son ambition de réduire de 55% les émissions de CO2 à l’horizon 2030
Le gouvernement fédéral a approuvé les « ambitions et engagements » de la politique climatique fédérale pour la période 2021-2030.
Au-delà des mesures qui doivent permettre de concrétiser la partie fédérale du Plan national Climat Énergie en réduisant les émissions de 208 millions de tonnes, de nouvelles mesures supplémentaires ont été décidées vendredi pour un objectif total de 25 millions de tonnes. Ces politiques nouvelles concerneront notamment les domaines du verdissement de la fiscalité (dont la réforme du régime fiscal des voitures de société), le bonus-climat, les transports (dont le dispositif à développer pour les combustibles neutres en carbone), les bâtiments et les normes de produit.
Dans ce contexte, chaque ministre de la Vivaldi dispose à présent d’une feuille de route, élaborée conjointement, avec Zakia Khattabi (Ecolo). « C’est un vrai travail d’équipe qui a commencé dès la formation du gouvernement. Nous ferons rapport chaque année de l’avancée des travaux de ce premier gouvernement climat », a souligné le Premier Ministre Alexander De Croo, cité dans le communiqué.
Différentes mesures sont donc mentionnées. Pour les finances et la fiscalité, elles concernent notamment la réforme de la fiscalité environnementale, le verdissement de la mobilité ou encore la création d’un Fonds pour la transition écologique. En matière d’Énergie, la feuille de route prévoit notamment de renforcer la capacité offshore de la mer du Nord, d’adapter l’infrastructure du réseau de transport à la transition énergétique, de recourir aux combustibles neutres en carbone (biofuels, efuels, H2) ou encore à l’hydrogène. Dans les domaines de la Mobilité et des Transports, la Vivaldi prévoit notamment le développement du projet Maas qui comprend entre autres une application pour smartphone mutlimodale, le développement du ferroviaire tant fret que passagers, la promotion du vélo ainsi qu’une réforme du code de la route. Le verdissement de la flotte de véhicules des pouvoirs publics ou encore la rénovation des bâtiments publics sont également mentionnés.
« Avec cette méthode, qui consiste à faire du climat un cadre de référence qui impacte l’ensemble des politiques publiques au même titre que le budget, il s’agit réellement d’un point de basculement que nous venons de franchir », a commenté le Premier Ministre. Selon la ministre Khattabi, cette trajectoire permet au gouvernement fédéral d’anticiper le rehaussement d’ambition prévu par les autorités européennes : « nous clarifions aujourd’hui non seulement la manière dont nous répondons à nos obligations, eu égard à l’accord de majorité, mais nous anticipons également le rehaussement de l’ambition nationale prévu par l’Europe dans le contexte des -55%. »
Les négociations se poursuivent par ailleurs entre les Régions sur un « Borden Sharing » (partage du fardeau) pour mettre à jour le précédent accord – qui date de fin 2015 et portait sur la période 2013-2020, afin de boucler le Plan National à soumettre à la COP26. Cette 26e conférence des Nations unies sur les changements climatiques se tiendra à Glasgow (Ecosse) du 31 octobre au 12 novembre prochains.