Pour les balades en bateau, direction Beccles (entre autres).

La ruée vers les bateaux, effet collatéral de la pandémie

La crise sanitaire a provoqué chez les Belges un ardent désir d’évasion. Certains se sont tournés vers les bateaux, mais l’offre n’arrive plus à satisfaire la demande.

Chez les concessionnaires de bateaux, les clients se bousculent, à tel point que beaucoup sont en rupture de stock. Un bateau commandé aujourd’hui ne pourra être mis à l’eau qu’en 2023. En cause, une production ralentie des fournisseurs en période de crise sanitaire et l’engouement soudain des consommateurs pour le nautisme pendant la pandémie.

« La navigation, c’est l’occasion pour moi de me réapproprier mon environnement. J’ai l’impression de m’évader alors que je me trouve à peine à quelques kilomètres de là où je passe mes journées. C’est incroyable ce sentiment de voyager tout en restant au même endroit. », racontait un élève du Brussels Royal Yacht Club dans un article de la RTBF du 27 mai 2021.

Dans une concession liégeoise, tout ou presque est vendu. Les clients se tournent donc vers le marché de l’occasion, au grand dam des vendeurs de bateaux. « Lorsqu’on annonce aux gens qu’ils ne pourront profiter de leur bateau que dans deux ans, ça ne leur va pas, ils le veulent tout de suite. Ils achètent donc de l’occasion. « , raconte le patron du magasin de bateaux. Le marché belge n’étant pas assez grand pour pourvoir à la demande, beaucoup se tournent vers les voisins comme la Hollande, la France ou même l’Espagne pour trouver la pépite rare.

Ce sont les bateaux à moteur qui semblent avoir le plus de succès. Probablement, expliquent les vendeurs, parce que les clients qui peuvent se permettre un bateau n’ont pas beaucoup de temps de loisir et que contrairement au voilier, il suffit de tourner la clé pour prendre le large.

Dans cette période de restrictions, alors que chacun cherche à embellir son quotidien, c’est sur l’eau que certains Belges semblent trouver un moyen d’évasion.

Cette nouvelle tendance à vouloir larguer les amarres se vérifie du côté du SPF Mobilité et Transport, qui n’a jamais été autant sollicité pour l’obtention d’un permis bateau.

Cette nouvelle tendance à vouloir larguer les amarres se vérifie du côté du SPF Mobilité et Transport, qui n’a jamais été autant sollicité pour l’obtention d’un permis bateau. » En mai 2021, selon le SPF Mobilité, le nombre d’examens avait déjà plus que doublé par rapport à 2020 et à 2019. Une tendance qui s’expliquait par les modifications annoncées dans l’obtention des permis: Pour passer le permis de navigation à plus de 6 milles des côtes, il faudra en effet réussir un volet pratique à partir de 2022.

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