« La restauration ne peut pas se développer par manque de personnel qualifié »
La restauration ne peut pas se développer « par manque de personnel qualifié », s’inquiète mercredi la Fédération Ho.Re.Ca Bruxelles dans un communiqué. D’après elle, le taux de rotation des travailleurs dans le secteur est beaucoup trop important. « Le constat est limpide: la durée moyenne d’engagement est de 2 à 3 ans et ensuite il faut repartir dans les mêmes procédures de publications, entretiens, essais, formation… »
Pour illustrer son propos, la Fédération affirme que plus de 80 emplois à engagement immédiat ne sont entre autres pas pourvus dans douze restaurants de la capitale. « Si nous extrapolons à l’ensemble de la Belgique, nous pouvons estimer la pénurie de personnel qualifié à plus de 10.000 emplois », ajoute-t-elle.
Secteur Horeca asphyxié
Le secteur Horeca est asphyxié par « un coût salarial important mais aussi par un manque qualitatif de ses métiers », analyse encore la Fédération, qui déplore un manque de reconnaissance et surtout d’attractivité du secteur. Si les restaurants occupent 75% de son personnel, l’hébergement touristique est lui aussi concerné par la problématique.
Afin de permettre au secteur de sortir des difficultés qu’il rencontre, la Fédération appelle entre autres les autorités à améliorer et allonger les formations, favoriser la notion de contrat d’apprentissage, rendre les fins de contrat plus souples, promouvoir les flexi-jobs ou encore réinstaurer le jour de carence.