La police peut-elle utiliser des drones pour nous surveiller de près ?
L’organe de contrôle de l’information policière (COC) déplore le manque de clarté quant à l’usage de drones.
Le COC a lancé une enquête suite à des critiques fustigeant l’intention de la police locale de Genk d’utiliser des caméras volantes pour veiller au respect des mesures sanitaires pendant les fêtes de fin d’année. Le rapport de l’organe recommande « une analyse d’impact et de risques concernant la protection de la vie privée, et de la soumettre à l’organe de contrôle de l’information policière ».
Frank Schuermans, conseiller au sein de l’organe de contrôle de l’information policière, précise que le premier responsable de possibles dysfonctionnements, ce ne sont pas les policiers, mais l’absence d’un cadre légal clair qu’aurait dû adopter le politique.
« Le but de notre visite était, d’abord, de démystifier la situation pour bien voir que nous n’étions pas dans le scénario de science-fiction que certains s’imaginaient, avec de la surveillance rapprochée comme dans les films. Mais notre visite nous a permis de constater combien les manquements étaient importants, notamment sur l’usage des données personnelles. Il faut toutefois savoir que les réflexions sur la question au sein de la police sont neuves(…) »
Ce premier rapport se conclut par des mesures dites correctrices, des consignes appelant à combler les lacunes – nombreuses – dans le travail des policiers. Si ces mesures ne sont pas suivies après le délai escompté (allant de deux à quatre mois), l’organe de contrôle pourra infliger des mesures plus contraignantes en interdisant, par exemple, l’usage des drones.
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