La pandémie de coronavirus pourrait modifier l’usage des transports sur le long terme
Quelque 43% des Belges prévoient de limiter leur utilisation des transports publics au cours des trois prochains mois, en raison de la pandémie de coronavirus, ressort-il jeudi d’un rapport de Deloitte Global.
Par ailleurs, 73% des organisations de l’écosystème belge de la mobilité craignent que l’insécurité dans les transports ne perdure pendant deux ou trois ans et 63% pensent que cela entraînera une diminution de l’utilisation des transports pendant cette même période, indique une étude de Deloitte Belgique.
« Avec un fonctionnement des transports publics à capacité réduite, il y a un risque que cela ne conduise à un transfert modal vers la voiture », avance Deloitte.
Selon l’entreprise, les opérateurs de transport public (OTP) jouent un rôle crucial dans la stratégie de relance économique. « Les OTP doivent continuer à surveiller de près cette situation et prendre des mesures pour garantir la confiance et la sécurité des consommateurs », estime-t-elle.
Il est également important qu’ils accélèrent la numérisation, notamment avec des applications pour contrôler l’occupation en temps réel ou encore avec des paiements sans contact, ajoute-t-elle. En effet, sept organisations sur dix de l’écosystème de la mobilité ont l’intention d’investir encore davantage dans la numérisation que ce qu’elles prévoyaient initialement.
Par ailleurs, 95% des Belges interrogés pensent que l’utilisation des vélos et des trottinettes personnels augmentera à l’avenir. Cependant, trois Belges sur quatre comptent sur le gouvernement pour investir davantage dans les infrastructures cyclables, selon VIAS. Cette demande est appuyée par 9 organisations de mobilité sur 10. Deux organisations de mobilité sur trois sont favorables au passage à une taxe d’utilisation des véhicules, afin d’encourager des choix de transports responsables. Elles sont également deux sur trois à estimer que le passage à l’électrique sera maintenu, voire accéléré, dans les deux ou trois prochaines années. « Toutefois, il faut continuer à s’attaquer aux principaux obstacles auxquels se heurtent les consommateurs, notamment le manque d’infrastructures de recharge et le surcoût », déclare Deloitte.