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La N-VA sermonne le gouvernement Vervoort

À en croire la N-VA, le bilan de la première moitié de la législature en cours en Région bruxelloise est accablant pour le gouvernement Vervoort.

« La majorité bruxelloise excelle davantage dans le conflit interne que dans la gestion », a déploré jeudi la cheffe du groupe N-VA au parlement bruxellois, Cieltje Van Achter, citant, au cours d’une conférence de presse-bilan la neutralité, le plan taxis et l’abattage des animaux sans étourdissement.

Pour la formation nationaliste flamande, durant la crise liée à la pandémie, le gouvernement bruxellois a couru derrière les faits. Le ministre de la Santé Alain Maron (Ecolo) a excellé dans l’incompétence et il a enchaîné les erreurs.

Selon la N-VA, le problème vient du faible taux de vaccination imputable au fait que de nombreux Bruxellois vivent dans une société parallèle et n’ont aucune confiance ou contact avec l’autorité publique. Cela conforte la nécessité d’un parcours d’intégration obligatoire, selon le député Gilles Verstraeten. Celui-ci a dénoncé le report de cette obligation pour la quatrième fois (ndlr: au 1er avril prochain), cinq ans après l’approbation de l’ordonnance et trois ans après l’approbation de l’accord de coopération avec la Flandre.

Pour Cieljte Van Achter, le ministre du budget Sven Gatz (Open Vld) est « le trésorier nettement busé du parlement de bruxellois ». En une demi-législature, la dette de Bruxelles a été augmentée de 3,5 milliards d’euros. Le ministre Gatz promet un budget équilibré d’ici 2024, mais les 500 millions d’euros d’investissements qui sont maintenus hors budget seront largement maintenus après 2024, a-t-elle dit. « SmartMove et un refinancement de Bruxelles sont les solutions structurelles que le ministre Gatz propose et avec lesquelles il envoie la facture aux navetteurs et aux contribuables flamands », a ajouté Mme Van Achter.

La politique climatique, elle aussi, est un méga-dossier où de nombreux noeuds doivent encore être défaits, a-t-elle poursuivi. La loi Climat affiche des objectifs ambitieux, mais il n’y a aucune visibilité sur les mesures pour les atteindre et le plan climat n’est prévu que pour mars 2023.

Selon Mathias Vanden Borre, le ministre-président Rudi Vervoort (PS) a eu plusieurs instruments entre les mains depuis la sixième réforme de l’État, mais il brille par son absence, malgré les nombreux problèmes: la toxicomanie, la grande criminalité, les prédicateurs de haine, les émeutes récurrentes, la violence contre la police et les travailleurs sociaux, la transmigration et l’exploitation sexuelle.

M. Vanden Borre a également regretté le fait que tous les parlements discutent actuellement de la réforme de l’État, à l’exception du parlement bruxellois, et ce alors que la structure de Bruxelles devient de plus en plus complexe

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